79ème anniversaire de la cérémonie de la commémoration du 8 mai 1945.

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79ème anniversaire de la cérémonie de la commémoration du 8 mai 1945.

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Publié le 13 mai 2024
Modifié le 16 mai 2024
Résumé actualité
Ce dimanche 8 mai a eu lieu le 79ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Une commémoration qui permet de célébrer la mémoire des disparus, le courage des résistants, la victoire de la paix sur l’horreur du nazisme et de transmettre ce message toujours d’actualité : plus jamais ça.
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10h, parvis de l’Hôtel de ville, départ du défilé pour se rendre à l’avenue du 8 mai 1945 puis à la rue de la Résistance. Un premier arrêt est marqué devant le café « La Résistance » afin de rendre hommage à Marius Buisson, ancien résistant, membre de l’Armée secrète et fondateur de ce café emblématique devenu le siège de la Résistance, déporté et décédé au camp de Mauthausen, seulement 3 jours avant sa libération.

Pour honorer sa mémoire, une minute de silence est respectée et une couronne florale est déposée par Madame la maire Amandine Demore accompagnée de Renzo Sulli, maire honoraire et vice-président de Grenoble Alpes Métropole ainsi que Gabriella Borio, conseillère municipale de la ville de Grugliasco et représentant du maire de Grugliasco, Emmanuele Gaito.

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Hôtel de ville, 10 heures, départ du défilé
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Hommage à Marius Buisson, ancien résistant et membre de l’Armée secrète, déporté et décédé au camp de Mauthausen.
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Discours en mémoire des résistants prononcé par Jean Forestier, représentant le comité département de l’ANACR.
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Une couronne de fleur est déposée et une minute de silence est respectée devant la stèle de la Résistance.
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Les élu-es se recueillent devant la stèle de la Résistance.
Texte

Résister est un verbe qui se conjugue à tous les temps

10h30, rue Manouchian, deuxième arrêt du défilé devant la stèle de la Résistance. La gerbe de la ville y est déposée pour rendre hommage aux actions courageuses des grandes figures nationales de la Résistance comme Georges Kioulou, Louis Baille-Barelle, René Thomas, Louis Clavel et où le discours de Jean Forestier, représentant le comité département de l’ANACR a particulièrement résonné, au vu du contexte géopolitique actuel (guerre Russo-Ukrainienne et conflit Israelo-Palestinien) : «  Notre monde a connu le pire avec un conflit qui aura fait entre 50 et 60 millions de morts. De nombreuses guerres ou risques d’embrasement sont aujourd’hui à l’œuvre dans le monde, nous rappelant que la frontière entre la paix et la guerre est toujours fragile ».

Un discours joliment terminé en citant la célèbre résistante, Lucie Aubrac : « Face à l’injustice, il faut résister, s’engager lorsque personne ne vous le demande, être volontaire. Vient ensuite la désobéissance. Refuser l’ordre contraire de la dignité. La résistance n’est pas un phénomène français mais également international, malheureusement toujours d’actualité. Résister est un verbe qui se conjugue à tous les temps ».

Un devoir de mémoire pour que l’horreur ne se reproduise plus

11h, place de la Libération. Gallia et Thierry, deux comédiens de la compagnie La Grosse Clique se placent au centre de la place. Elle, interprète au piano le Prélude de Bach et lui joue la nouvelle de Vercors intitulée "Le silence de la mer". Nouvelle qui est un plaidoyer engagé contre la barbarie hitlérienne ravageant la culture française sous ses pas. Après cette intervention théâtrale et musicale, riche en poésie, Madame la maire, Amandine Demore prend la parole à son tour avec un message clair : plus jamais ça. « Tout le but de cette commémoration annuelle c’est avant tout de se souvenir et de faire vivre cette mémoire collective (…) Nous n’oublions pas car oublier serait permettre à ce passé odieux de ressurgir des ombres de l’Histoire ».

Une menace qui devient de plus en plus réelle, comme le souligne Madame la maire : « Le monstre que nous avons vaincu en 1945 ne cesse de resurgir : le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme frappent de plus en plus. Les idées ne tuent pas. En revanche, les humains peuvent, eux, tuer pour des idées. C’est bien ce concept absurde, injuste, délétère qui vient justifier les pires horreurs : celui qu’il existerait des humains naturellement supérieurs à d’autres humains. C’est bien là, je crois, l’origine du mal. C’est donc bien cette idée, celle du racisme, qu’il faut combattre partout et tout le temps ».

Puis, Madame la maire termine son discours en ayant une pensée pour les victimes d’aujourd’hui : « Comment ne pas penser, alors que nous célébrons les 79 ans de la fin de cette terrible guerre, à celles qui tuent sans distinction les femmes, les hommes et les enfants, en Israël, en Palestine, au Liban, en Ukraine, au Soudan ou au Haut-Karabakh » avant de conclure sur une note pleine d’espoir : « C’est un paradoxe, pourtant, le combat pour la paix ne doit jamais se terminer. Les valeurs de démocratie, de fraternité, de liberté, d’égalité doivent demeurer les piliers de notre vie commune. Je crois donc qu’il faut continuer de transmettre cette mémoire, transmettre l’élan incroyable d’espoir et de joie qu’a été la Libération ». Car si l’humain est capable du pire, il est aussi capable du meilleur. Car si l’horreur est possible, la paix aussi.

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Gallia et Thierry, deux comédiens de la compagnie La Grosse Clique. Elle, interprète au piano le Prélude de Bach et lui, lit la nouvelle de Vercors.
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Discours de Madame la maire, Amandine Demore, qui porte un message pacifiste clair : plus jamais ça.
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Hommage aux victimes de la Seconde Guerre mondiale, place de la Libération.
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Les enfants de la chorale réunis place de la Libération.
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La commémoration du 8 mai 1945 en vidéo
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