79ème anniversaire de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation

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79ème anniversaire de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation

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Publié le 29 avril 2024
Modifié le 29 avril 2024
Résumé actualité
Ne jamais oublier l’horreur des camps de concentration et se souvenir de ceux qui vécurent de telles atrocités. C’est le message de cette cérémonie nationale, qui se tenait cette année le 28 avril.
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La Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation a lieu tous les derniers dimanches d'avril.
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Un hommage national

Ce dimanche 28 avril avait lieu la Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation, qui honore la mémoire de tous les déportés sans distinction et rend hommage à leur sacrifice. Cette journée a pour vocation de rappeler à tous ce drame historique majeur, les leçons qui s'en dégagent, pour que de tels faits ne se reproduisent plus. Elle a lieu le dernier dimanche du mois d’avril en raison de sa proximité avec la date anniversaire de la libération de la plupart des camps de concentration et parce qu'elle ne se confond avec aucune autre célébration nationale ou religieuse existante.

Nécessaire devoir de mémoire

A Échirolles, sur la place de la Libération, la maire Amandine Demore prononçait un discours en ouverture de cérémonie, rendant hommages aux martyrs de la déportation. « Alors que les derniers rescapés des camps, mémoires vivantes de cette terrible période, disparaissent, il est de notre devoir le plus impérieux de continuer de faire vivre ce souvenir. […] A l’heure où des concepts abjects comme celui de la « remigration » sont proposés dans l’espace politique et médiatique sans que cela ne soulève l’indignation générale, il est d’autant plus nécessaire de saisir la résonance avec la réalité passée de l’horreur des déportations nazies. »

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Amandine Demore rendait hommage aux martyrs et redisait l'importance du souvenir.
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Stéphanie Noca, secrétaire générale de la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes de l’Isère.
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Rester mobilisé-es face à la haine

Stéphanie Noca, secrétaire générale de la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes de l’Isère, poursuivait la cérémonie avec la lecture du message de la FNDIRP. « Cet hommage intervient dans une période à nouveau chaotique où les désordres du monde menacent la démocratie et engendrent la souffrance de populations civiles innocentes. Restons mobilisés contre le fanatisme, contre la résurgence des idéologies de haine et d’exclusion et unissons dans un même hommage tous ces êtres humains dont les vies furent broyées en raison de leur résistance, de leur croyance, de leur origine ou de leur orientation sexuelle, au nom d’un régime raciste, expansionniste et dominateur. Plus que jamais, notre combat est celui de la liberté et de la paix. »

Une lecture émouvante d'écrits d'un rescapé

Trois jeunes s’emparaient ensuite du micro, sous l’œil attentif et bienveillant de leur professeur de théâtre Ali Djilali. Joumana Moutanabih, Nathan Porte et Sofiane Hachemi faisaient alors la lecture d’un extrait du livre L’écriture ou la vie du déporté Jorge Semprún. Libéré du camp de concentration le 11 avril 1944, il raconte son premier contact avec des officiers américains : « Ils me regardent, l’œil affolé, rempli d’horreur. Mes cheveux ne peuvent pas être en cause. Jeunes recrues, petits paysans, d’autres encore portent, innocemment le cheveux ras. […] Ma tenue alors ? Sans doute a-t-elle de quoi intriguer : une défroque disparate. Ma maigreur ? Ils ont dû voir pire, déjà. […] Il ne reste que mon regard, j’en conclus, qui puisse autant les intriguer. C’est l’horreur de mon regard que révèle le leur, horrifié. Si leurs yeux sont un miroir, enfin, je dois avoir un regard fou, dévasté. […] J’étais un revenant en somme. Cela fait toujours peur les revenants. »

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Joumana Moutanabih, Nathan Porte et Sofiane Hachemi faisaient alors la lecture d’un extrait du livre L’écriture ou la vie du déporté Jorge Semprún.
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Les porte-drapeaux étaient fidèles au poste.
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Se souvenir ensemble

Enfin, le dépôt de gerbes de fleurs sur le monument aux morts par Amandine Demore, maire, Jacqueline Madrennes, adjointe au travail de mémoire, Stéphanie Noca, secrétaire générale de la FNDIRP de l’Isère, Lucien Souda, président du Comité de Liaison des associations d'anciens combattants et Françoise Vitinger, secrétaire de l’ARAC, concluait cette cérémonie, avant le salut aux drapeaux et le verre de l’amitié.