8-mai-1945 : Une cérémonie festive
Bien que réduit et parsemé de parapluies pour faire face à l’ondée qui s’est abattue presque sans discontinuer durant toute la cérémonie, le cortège s’est élancé du parvis de l’hôtel de ville au son de l’Écho d’Échirolles, toujours fidèle au poste, pour célébrer ce jour victoire. Une jolie façon de signifier que malgré la pluie, malgré le vent… le souvenir est bien là !
“Dire aux jeunes ce qu’a signifié vivre sous la dictature”
Un jour de victoire, mais pas pour autant “un jour de fête à faire de belles phrases sur la mémoire”, comme l’a rappelé Emanuele Gaito, adjoint à la Ville de Grugliasco, jumelée avec Échirolles, représentant le maire Roberto Monta lors de cette cérémonie. “Nous devons dire aux jeunes ce qu’a signifié vivre sous la dictature, leur rappeler pourquoi tant de jeunes ont voulu réagir en cette période obscure de l’histoire.”
“Il y a 74 ans, la Seconde guerre mondiale prenait fin, se soldant par une victoire, mais surtout la fin d’une catastrophe humaine. Cette guerre a fait 55 millions de victimes, 35 millions de blessés, 3 millions de disparus”, complétait ainsi le maire Renzo Sulli. “Nous sommes réunis pour commémorer leur mémoire, leur combat, car nombreux sont ceux et celles qui ont choisi de désobéir.” Et de citer, les membres du groupe Manouchian, la résistance ouvrière, en France comme à Échirolles. “Notre devoir est de nous souvenir de leur combat, de leur courage, de leur sacrifice, mais aussi de le transmettre aux nouvelles générations”, a poursuivi le maire.
Sous le signe de la jeunesse !
Un devoir de transmission incarné par la participation de nombreux jeunes à cette cérémonie : des collégien-nes de Louis-Lumière et de Meylan ont entonné le Chant des partisans, accompagné-es à la guitare par la chanteuse Audrey Sevellec, qui interpréta quelques instants plus tard Bella ciao, le chant des partisans italiens en l’honneur des convives de Grugliasco, avant que les élèves de CM1 et CM2 de l’élémentaire Marat, drapeaux tricolores en mains, ne chantent La Marseillaise.
Une cérémonie entre prises de paroles, dépôts de gerbes, chants et lectures – Audrey Sevellec a également lu le poème de Robert-Desnos Le veilleur du Pont-au-change et interprété Where are all the flowers gone, chanson de Pete Seeger devenue une hymne pacifiste popularisée en Europe par l’actrice Marlène Dietrich sous le titre Que sont devenues les fleurs ? –, qui a donc tenu toutes ses promesses.
Malgré la pluie, malgré le vent… le souvenir est bien là !