Armistice du 11 novembre : une cérémonie pas comme les autres...
Ce 11 novembre, jour de commémoration de l’Armistice de 1918, a commencé comme tous les 11 novembre. A quelques détails près. De ces détails, parfois infimes, qui vous font prendre conscience que le moment que vous vivez n’est pas tout à fait comme les autres... Ce dimanche, donc, pas de froid glaçant, ni de pluie battante. Mais “du beau temps”, un ciel bleu et des températures “printanières”. Sur le parvis de l’hôtel de ville, une foule déjà bien compacte, et à l’intérieur, de jeunes écoliers qui répètent un chant ou visitent l’exposition “Entrez dans l’Histoire”, présentée tout au long de la semaine dernière et visible jusqu’à la fin de l’actuelle, dans le hall du bâtiment. Et, jalonnant le parcours du défilé jusqu'au Monument aux morts, des colombes en papier, des colombes de la paix, “portées” par des ballons blanc nacré, sur lesquelles figuraient des poèmes ou de courts messages rédigés par des écoliers.
Non, décidément, ce 11 novembre n’était pas comme les autres…
Un hommage aux combattant-es
Car c’est la fin de la Grande Guerre, de la “der des ders”, espérait-on, qu’il s’agissait de commémorer. Un temps aussi dédié au souvenir des soldats morts pour la France dans d’autres conflits. A l’image du brigadier-chef Geoffrey Baumela, décédé en Afghanistan le 20 janvier 2012, et du colonel Arnaud Beltrame, mort pour le service de la nation dans l’attentat de Trèbes, le 24 mars dernier. Des plaques ont été apposées à leur mémoire sur le Monument aux morts, et fleuries pour que le souvenir de leur sacrifice perdure. Comme celui des 1,4 million de morts français de la Première Guerre.
Un souvenir qu’a fait vibrer Audrey Sevellec, qui a interprété “La chanson de Craonne”, et les élèves de Mmes Garabedian, Detrez et Graff, de l'école Joliot-Curie, qui ont lu des impromptus poétiques écrits avec Cathy Rosa et la Maison des écrits. Des écoliers qui ont donné le tempo de cette cérémonie avec leurs drapeaux agités et des bleuets en papier, symboles de mémoire et de solidarité, déposés au pied du Monument aux morts.
Partager la mémoire, transmettre la Paix
Les élus, le maire Renzo Sulli, accompagné des adjoint-es Daniel Bessiron et Jacqueline Madrennes, Amandine Demore et Alban Rosa, Valérie Sczcupal et Tarek Mandhouj, ont aussi rendu hommage aux victimes. Le maire a notamment rappelé “qu’il est important que les enfants d’aujourd’hui connaissent et s’approprient notre passé… C’est pour cela que des temps de recueillement, de commémoration sont primordiaux pour que nos enfants, petits-enfants et les générations futures connaissent le passé de la France, leur passé. Qu’ils n’oublient pas”. La sous-préfète de l’Isère Chloé Lombard s’est, quant à elle, fait l’écho du message du président de la République, soulignant notamment que “l’Europe unie, forgée autour de la réconciliation de la France et de l’Allemagne, est un bien plus fragile que jamais”. Des propos partagés par le maire : “A nous de perpétuer cet héritage pour les générations futures.”
Espérons que dans 100 ans on se souvienne du sens de ce 11 novembre pas comme les autres...