Arts visuels : Un autre regard pour Reg'Arts
Peut-être vous souvenez-vous du Festival des arts visuels en amateur créé par les futurs fondateurs de l’association Reg’Arts dans les années 90, devenu Festival des arts visuels dans les années 2000 ? Le Festival d’arts visuels du sud Grenoblois, lancé ce mercredi 2 novembre par l’association, en est “le descendant direct”, avec le même objectif : “partager et faire découvrir l’art sous toutes ses formes et pour le plus grand nombre”, comme le proclame le collectif dans l’éditorial du programme de cette première édition, judicieusement intitulée Un autre regard.
Un autre regard, car “avec le Covid et le confinement, nous avions un peu l’impression de tourner en rond, explique Christian Bouvier, président de l’association. Cela nous a amenés à réfléchir à nos pratiques, au sens qu’on leur donne. Nous avons voulu sortir de nos habitudes, aller vers d’autres artistes, nous confronter à d’autres pratiques, créer de nouveaux réseaux…” Le Festival d’arts visuels du sud Grenoblois était né !
Cette première édition rassemble les œuvres de plus de 50 artistes aux pratiques diverses – peinture, dessin, photographie, art numérique, arts plastiques, sculpture, bande dessinée –, dans deux lieux emblématiques de la culture échirolloise, les Moulins de Villancourt et La Rampe. Des lieux, et un territoire, à faire vivre. “Nous avons l’ambition d’installer la culture des arts visuels dans le sud grenoblois, de construire ensemble sur le territoire”, poursuit Christian Bouvier.
Un pari, “un nouveau défi”, que l’association se lance cette année avec l’Union des photographes professionnels Auvergne-Rhône-Alpes (UPP). Une trentaine de ses membres expose un cliché à La Rampe, dans le cadre également du Mois de la photo de la Maison de l’image de Grenoble. L’occasion selon Gilles Galoyer, son président, aussi membre de l’association Reg’Arts, “de sensibiliser le monde de la création à la propriété intellectuelle et au droit d’auteur (…) qui doit infuser les autres disciplines artistiques”.
Il en résulte un joyeux melting pot de pratiques, bien à l’image de la volonté sans cesse renouvelée de l’association de croiser les regards. Les clichés, tour à tour envoûtants et intrigants des photographes de l’UPP, répondent à la fresque monumentales de plus de dix mètres de long de Manuel Dessort d’un côté, aux toiles d’un noir à la fois profond et lumineux d’Évelyne Perrucchietti de l’autre.
Vous pourrez aussi découvrir les tableaux numériques aux couleurs acidulées de Philip Marchal, les sculptures de Guy Tallandier, Claude Grassaud et Marie-Hélène Neyret, dont celle, captivante, qui orne l’affiche de cette première, ou les clichés de danseurs et danseuses saisis sur le vif sur la scène de… La Rampe par l’œil toujours aussi affûte de Christian Bouvier.
Autant de – bonnes –, raisons de pousser les portes de La Rampe, mais aussi des Moulins de Villancourt jusqu’au 3 décembre, pour découvrir l’ensemble des créations présentées par les membres de l’association et les artistes invités.
En pratique
- Moulins de Villancourt (89, cours Jean-jaurès), du mercredi au dimanche, de 14h à 19h, jusqu’au 27 novembre.
- Mezzanine de La Rampe (15, avenue du 8-mai-1945), du mardi au vendredi, de 14h à 17h, jusqu’au 3 décembre (Fermé le 11 novembre). Nocturnes les 8, 15, 17 30 novembre, et 1er et 3 décembre, de 18h30 à 22h.
Sans oublier les Renc’arts, virgules musicales, conférences, art’péritifs…
Programme détaillé sur Facebook, Reg’arts Echiroles