Assemblée de quartier Grand centre : carton plein pour l’atelier sur les solidarités !
Hôtel de ville, 18h, l’assemblée de quartier dédiée au quartier Grand Centre d’Échirolles débute. Agnès et Murielle sont prêtes. « Étant donné le contexte économique difficile et nos âges avancés, nous sommes venues nous renseigner sur les solidarités. L’avenir nous inquiètent alors nous espérons obtenir des informations sur les aides sociales et les accompagnements possibles » expliquent les deux amies septuagénaires, habitantes de longue date à Échirolles.
Une inquiétude largement partagée vu le succès de l’atelier sur le sujet des solidarités et du pouvoir d’agir : plus d’une trentaine de personnes, de tous sexes et de tous milieux sociaux se sont spontanément rassemblées autour des problématiques sociales. Gisèle Gonzalez, directrice du développement et de l’innovation sociale du CCAS d’Échirolles en charge de cet atelier a donc du pain sur la planche ! Ce qui n’entame en rien son dynamisme et son large sourire.
Solidarité et pouvoir d’agir: un atelier plébiscité qui suscite l’échange
Debout au centre de la pièce, entourée d’un public attentif, Gisèle Gonzalez annonce d’entrée de jeu, d’une voix joviale : « Attention, vous avez choisi l’atelier où rester silencieux, passifs, à noter des informations sur un carnet n’est pas autorisé ». Rires dans la salle. Malgré le contexte économique difficile, les inflations successives, les fortes attentes et préoccupations des habitant-es sur la question sociale, l’ambiance est décontractée. Elle poursuit : « Ici est un lieu d’échanges et de débats où chacun est libre de dire ce qu’il pense et même de changer d’avis en discutant avec les autres ».
Son discours d’introduction à peine fini, les langues se délient, les mains se lèvent. Une frénésie et un brouhaha s’installent. L’agente de la Ville a prévu le coup, elle hausse le ton en brandissant des cartons colorés au-dessus de sa tête : « Je vous propose un quiz pour voir si vous connaissez bien toutes les aides sociales proposées par la Ville. La règle est simple : si vous pensez que c’est vrai, vous levez le carton jaune, si vous pensez que c’est faux, carton bleu et si vous ne savez pas, carton vert ». Le silence est revenu et toute l’attention est portée sur Gisèle Gonzalez. Le quiz fait carton plein !
Solidarité et pouvoir d’agir: un quiz pour lutter contre la désinformation
Pour engager l’échange dans une ambiance bon enfant mais aussi et surtout pour combattre l’ignorance, la désinformation, les préjugés, les fausses idées reçues ou encore les contre-vérités, Gisèle Gonzalez a eu l’idée de proposer un quiz qui rassemble des problématiques sociales variées, petites comme grandes car comme elle le dit si bien, « la première étape de l’information est de prendre conscience que souvent on croit savoir alors qu’on ne sait pas ou qu’on ne sait pas tout, qu’on ne sait pas correctement ». La preuve en une dizaine de questions qui ont bien souvent surpris et divisés les habitant-es de la ville. Les cartons levés étaient bien souvent de toutes les couleurs. Tous comme les visages et les arguments avancés. Voici quelques-unes d’entre elles :
Question une : « En cas de questions ou de difficultés, je ne peux m’adresser qu’au CCAS en Mairie ? ». Réponse : Faux. C'est le département de l'Isère qui est d'ailleurs le chef de file en matière d'action sociale. Il est aussi possible de s’adresser aux Maisons des habitant-es et au Service Local de Solidarité du Département de l’Isère qui rassemble une vingtaine d’assistantes sociales.
Question deux : « Est-ce possible de recevoir son courrier au CCAS ? ». Réponse : Vrai, pour les personnes sans domicile. En cas de perte de logement ou d’hébergement instable, il est possible de se faire domicilier au CCAS à condition que la ville en question rassemble au moins 3 500 habitant-es.
Question trois : « Le CCAS peut trouver un médecin traitant pour les habitant-es ? ». Réponse : Faux. Mais, la Ville peut accompagner les habitant-es dans les recherches et les démarches administratives, elle peut faire le relais d’informations auprès de la CPAM via une médiatrice santé mais elle ne peut pas attribuer un médecin traitant. Cette compétence appartient à l’Agence régionale de la santé (ARS).
Question quatre : « Je ne suis plus en capacité de cuisiner. Puis-je demander à un-e agent-e de la Ville de faire mes repas à la maison ? ». Réponse : faux. Mais la Ville bénéficie d’un service de portage de repas.
A la sortie de l’atelier, Agnès et Murielle ont le sourire: « On pensait bien connaître les services de notre Ville mais en fait non. On a appris plein de choses utiles. On fera appel sans hésiter et sans honte à ces services. On est satisfaites et surtout rassurées. Même en vieillissant, on sera bien à Échirolles ! ».
La prochaine assemblée de quartier concernera le quartier Ville Neuve et aura lieu le jeudi 4 avril entre 18h et 20h30 à la Maison des habitant-es Anne-Frank / Les Granges.