Auberge de jeunesse : solidarité, mixité et partage

Construite pour les Jeux Olympiques de Grenoble de 1968, c’est une championne en termes de cohésion sociale. Reconstruite entièrement il y a 18 ans, l’auberge de jeunesse « grenobloise », basée à Échirolles, s’inscrit “dans le tourisme social et solidaire”. Car, selon Franck Pierrard, son directeur depuis 2017, l’auberge « est un outil de mixité sociale, où le mélange des cultures est primordial”. Lui qui a longtemps travaillé dans l’armée est fier du caractère solidaire de l’auberge : “Nous travaillons avec des CCAS, la Croix-Rouge et d’autres associations telles que Pierre-Valdo. Nous proposons environ 15 % d’hébergement d’urgence, pour des femmes isolées, des familles, et depuis mars, une quarantaine d’Ukrainiens ayant fui la guerre”. Bien sûr, l’auberge de jeunesse accueille un public de voyageurs à petit budget, qui viennent parfois en groupe lors d’événements sportifs. “De nombreux athlètes, de tous âges, se croisent ici lors de compétitions. Des jeunes de banlieue parisienne rencontrent des jeunes de classes favorisées. Et à la fin, tout le monde est ravi de son séjour”.

En plus des 130 lits, des salles TV, bibliothèque et bar, l’auberge accueille des associations au sein des locaux, en proposant trois salles pour des activités sportives et culturelles. Les clients peuvent alors croiser des retraités venant assister à leur cours de gym ou danser lors de bals. « On est ouvert à toute demande, tant que l’association a une vocation sociale. On aimerait aussi proposer des conférences, des débats ou reprendre les concerts qu’on organisait avec Mix’Arts, association culturelle locale », explique Franck Pierrard. Et pourquoi pas ouvrir la cuisine aussi le soir, pour des plats à emporter. Car le succès passe aussi par une diversité de services proposés ainsi qu'un tarif abordable (à partir de 23,70 € en dortoir). De quoi "permettre au plus grand nombre de voyager", conclut le directeur de l'auberge de jeunesse.