CLSPD : des acteurs de la sécurité et de la prévention soudés
Une séance en formation plénière s’est tenue en salle du conseil, comble, où associations de quartiers et divers acteurs du territoire ont pu participer et faire un état des lieux général de la situation d’Échirolles en matière de prévention de la délinquance et de sécurité. Le but de ce mercredi 15 mars : faire le point sur les problèmes rencontrés et les actions mises en place. Renzo Sulli a tenu à redire l’importance "qu’aucun secteur ne soit abandonné en ce qui concerne la sécurité et la tranquillité publique". Il s’est aussi félicité du bon partenariat entre la Police municipale et la Police nationale, "capables de travailler ensemble pour la tranquillité des habitants". Partenariat salué aussi par le Préfet de l’Isère Laurent Prévost, qui se félicite aussi du bon fonctionnement d’autres actions, telles que la Cité éducative ou le Contrat de sécurité intégré (CSI), lancé l’année dernière. Ce dernier est un outil permettant d’améliorer la coordination entre les acteurs impliqués pour la sécurité des habitants : police nationale, gendarmerie nationale, services du ministère de la Justice et de l’Éducation nationale, acteurs de la prévention et de la jeunesse.
Trois priorités visées par le Préfet
Quelques informations concernant l’année 2022 ont été données et trois priorités ont été annoncées par Laurent Prévost pour 2023 : la lutte contre les violences intrafamiliales, la lutte contre les stupéfiants et la lutte contre l’insécurité au quotidien (cambriolage, vol de voiture, rodéos urbains…). De son côté, la Police nationale indique que l’année 2022 était relativement "bonne", avec une bonne connexion entre les différents acteurs et services et un bon travail de prévention sur la commune. Pour 2023, quelques objectifs sont lancés : la lutte contre les rodéos urbains, l’assistance aux bailleurs concernant les procédures d’expulsion de squatteurs ou la lutte contre les violences, notamment dans les transports.
Lutter contre l'insécurité routière
Enfin, l’un des points d’amélioration pour cette année, pointé par la Police municipale, est celui de la sécurité routière. En 2022, on comptait, à Échirolles, 83 heures de contrôles radars, 35 interpellations lors de rodéos urbains et 241 contraventions pour infractions au code de la route. L’objectif, selon Gilles Bonaventura, chef de la police municipale, est de prendre "l’insécurité routière à bras le corps", et de rendre la vie des habitants plus sereine. Remarque entendue par un représentant d’association d’habitants de la Commanderie, qui demandait alors plus de contrôles de vitesse dans certaines rues du quartier. Ce qui ne manquera pas d’être fait, répondait Gilles Bonaventura, se félicitant du nombre croissant de contrôles (186 en 2022 contre 16 en 2021). Il abordait aussi l’enlèvement de voitures tampons (plus de 300 l’année dernière), avec des actions fortes par quartier. Intervention rassurante pour l’association d’habitants du Gâtinais présente dans la salle, et dont le quartier compte de nombreux véhicules à enlever régulièrement. En bref, le mot du jour était donné, faire avec les habitant-es, car ce sont eux qui vivent et voient les problèmes quotidiens, pour améliorer leur sécurité.
Des actions de sensibilisation en direction des jeunes
Pour conclure le CLSPD, Jonny Vizzini, responsable du service Prévention de la Ville, indiquait sa volonté d’éduquer dès le plus jeune âge à un comportement citoyen. Cela passe notamment par le « permis piéton » proposé aux élèves de maternelle et de CP. Ils sont ainsi sensibilisés en amont, avant d’effectuer une sortie urbaine, afin de repérer et de comprendre la signalétique routière. Les élèves du CP au CM2 ont quand à eux des ateliers de sensibilisation sur le « savoir rouler à vélo », suivis eux aussi de balades dans la ville. Enfin, Jonny Vizzini est revenu sur le projet « jeunes ambassadeurs de la sécurité routière » (pour les 14/16 ans), dont le but est de sensibiliser et de former des jeunes qui seront des relais auprès d’autres jeunes. Initiation à la conduite de mini-motos avec le Centre de loisirs jeunes de la police nationale (CLJ), simulation de conduite sur deux-roues, expérimentation de la conduite sous état alcoolique avec des lunettes, création d’outil de communication et tenue de stand sur la sécurité routière… Tant de d’actions leur permettant d’acquérir de bons réflexes dans leur vie citoyenne.