CLSPD : le point sur la sécurité et la prévention
Pour Nadine Le Calonnec, Directrice départementale de la sécurité publique (DDSP), ce CLSPD revêtait sans doute une saveur particulière. Il s’agissait en effet du dernier auquel elle participait après trois années passées à la tête de la circonscription de Grenoble. “Je la remercie pour le travail effectué, elle nous a beaucoup aidé. Le travail partenarial mis en place avec nos services lui doit beaucoup. J’espère que son ou sa remplaçant-e sera du même acabit”, l’a ainsi salué le maire Renzo Sulli en fin de séance.
“J’ai eu beaucoup de plaisir à travailler sur la circonscription en essayant de répondre aux besoins exprimés par la population. Je le prends comme un hommage pour le travail réalisé par les policiers de la circonscription. Les résultats sont bons car nos équipes sont engagées, et je ne doute pas que ce travail va se poursuivre”, expliquait-elle.
Des résultats à confirmer
Un travail et des résultats dont la DDSP a donné un aperçu à travers l’évolution des chiffres de la délinquance. “Des chiffres favorables, même si il reste encore beaucoup à faire”, reconnaissait-elle. Mais dans le détail, à l’échelle de la commune, les indicateurs sont plutôt bons : - 6,48 % sur les atteintes aux biens (- 18 % pour les vols avec violences, - 14,11 % pour les vols avec effractions, -12,92 % pour les destructions et dégradations de biens) ; - 14,45 % sur les atteintes à l’intégrité physique (-9,58 % pour les violences physiques, -19,44 % pour les violences physiques crapuleuses, -12,24 % pour les menaces de violence).
L’action contre les stupéfiants, elle, a été “exhaustive et massive” avec 26 opérations, 72 affaires, 93 mises en cause, 875 visites de parties communes. “C’est la priorité. L’objectif est de compliquer la tâche des trafiquants, de grignoter pour ramener de la quiétude”, concluait Nadine Le Calonnec.
Un engagement fructueux
Des résultats fruits de l’organisation mise en place dans le cadre du dispositif de Police de sécurité du quotidien (PSQ). A l’image de la création en juin 2019 des Groupes de partenariat opérationnel (GPO) qui se fixent tous les mois un objectif à atteindre.
Le renforcement du lien avec la population à travers les brigades pédestres avec la police municipale – “une vraie richesse”, selon la DDSP –, l’accroissement de la présence dans les Quartiers de reconquête républicaine (QRR) de la Ville Neuve grâce à l’augmentation des effectifs, l’intensification de la lutte contre les stupéfiants avec la création de groupes d’action anti-drogue, concourent aussi à cet objectif.
“Cette organisation nous permet de mieux travailler ensemble, de nous faire confiance”, résumait Nadine Le Calonnec. “Je me félicite de la collaboration efficace entre polices nationale et municipale. C’est un travail qui produit et qui je l’espère se renforcera car il reste encore du chemin à faire”, concluait le maire.
Police municipale : activité en hausse
Le CLSPD a aussi été l’occasion de présenter l’activité de la police municipale. L’activité judiciaire est en hausse, sur la verbalisation des stationnements abusifs et des mises en fourrière notamment, “pour répondre aux demandes de la population”, expliquait Mohamed Boudiba, responsable de la police municipale. L’activité de terrain est elle aussi en hausse, au niveau des patrouilles pédestres particulièrement – 1836 en 2019, contre 630 en 2018 –, pour assurer plus de présence et renforcer le partenariat avec la police nationale.
Enfin, le dispositif de lutte contre les rodéos à deux roues créé en 2018 continue de monter en puissance : 13 opérations menées en 2019, contre 7 en 2018, 26 deux-roues appréhendés contre 11 en 2018. 6 opérations ont par ailleurs été conduites sur Comboire, “un secteur qui nécessite beaucoup d’effort pour que l’activité ne reparte pas”, a prévenu le maire.
La prévention en accompagnement
La fin de la séance a été consacrée à la présentation du travail effectué par le service prévention de la Ville en lien avec la justice. Depuis plusieurs année, la Ville accueille des personnes en mesures de réparation ou de travail d’intérêt général (TIG), plus fréquemment depuis deux ans et la signature d’une convention avec la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et le Service pénitenciére et de probation (SPIP) de l’Isère. 8 Échirollois ont ainsi été accueillis dans 4 services municipaux – espaces verts, restauration scolaire, voirie et cimetières –, en 2019, contre 4 en 2018.
Un accueil qui permet de “se reconnecter et de pouvoir raccompagner les personnes”, explique Jonny Vizzini, responsable du service. Le service effectue également des visites en maison d’arrêt, 47 en 2019. L’objectif est là aussi “de renouer le lien, de travailler avec les familles pour préparer la sortie et la suite de leurs parcours”. “C’est une évolution sensible, importante, même si il faudrait aller plus loin sur les TIG qui sont la peine la plus intelligente possible”, concluait Alain Montigny, directeur du SPIP de l’Isère.