Conseil national de la Résistance : ses 81 ans célébrés
Ce lundi 27 mai, la France célébrait le 81ème anniversaire de la création du Conseil national de la Résistance. A Échirolles, la maire Amandine Demore invitait à commémorer la mémoire de cette journée historique : « Le 27 mai 1943, dans l’appartement parisien du résistant René de Corbin, se réunissaient pour la première fois les principaux représentants des huit grands mouvements de résistance, des deux grands syndicats d’avant-guerre qu’était la CGT et la CFDT ainsi que les représentants des six grands mouvements politiques de la Troisième République hostile à la collaboration. Le 27 mai 1943 est une date historique, car sous la présidence de Jean Moulin, ce qui était auparavant des résistances devient ce que nous appelons aujourd’hui la Résistance. »
En plus de son action de Résistance, le CNR est aussi créé pour imaginer le monde d’après, fait d’avancées sociales. Son programme peut se résumer en quelques idées fondamentales : la solidarité collective, la fraternité entre les peuples, les droits humains et les libertés démocratiques. « Alors que nous vivons des temps troublés, que les fractures se font de plus en plus nombreuses dans notre société, que la fièvre brune du fascisme se répand et que les conquis sociaux hérités de la Libération sont sans cesse attaqués pour satisfaire l’appétit des plus riches, je crois que nous devons puiser de l’inspiration dans le combat des femmes et des hommes du Conseil national de la Résistance », concluait la maire.
Jean Forestier, membre de l’Association nationale des anciens combattants et ami-es de la Résistance de l’Isère (ANACR), accompagné de Jacqueline Madrennes, adjointe au devoir de mémoire et également membre de l’ANACR et des Ami-es de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD), prononçait lui aussi un discours en honneur du CNR. « Dès ce 27 mai 1943, le CNR va travailler à l’établissement d’un programme qui sera adopté à l’unanimité le 15 mars 1944, et publié sous le titre emblématique « Les jours heureux ». Le programme, qui s’appuiera sur les forces françaises de l’intérieur unifiées, comporte un plan d’action immédiate, et surtout, et c’est son immense force, le programme comporte des mesures à appliquer dès la Libération pour rendre aux institutions démocratiques et populaires l’efficacité que leur avaient fait perdre les entreprises de corruption et de trahison qui avaient précédé la capitulation. Alors oui, l’intérêt de mettre en lumière le programme du Conseil national de la Résistance est une nécessité. Il nous rappelle que rien n’est impossible même dans les périodes les plus sombres. Les solutions peuvent jaillir d’une vraie démocratie, des droits, des solidarités et d’une justice sociale qui portent les réels fondement du vivre ensemble, unis dans notre diversité et dans la dignité. »
La cérémonie se concluait par le dépôt de gerbes au monument aux morts par Amandine Demore, maire d’Échirolles, Sophie Jorge, conseillère déléguée représentant le conseil municipal, Lucien Souda, président du comité de liaison des anciens combattants, Françoise Vitinger, secrétaire de l’ARAC, Jean Forestier et Ginette Dunand, membres de l'ANACR de l’Isère, avant le salut aux drapeaux et le verre de l’amitié.