Corridor biologique et verger participatif : A l’Ouest, du nouveau !
Ce vendredi en fin de matinée, ce n’est pas à une, mais à deux inaugurations auxquelles ont assisté les habitant-es du secteurs Ouest. Celle du corridor biologique, situé entre la rue des 120-Toises, à hauteur du cimetière du même nom, et la salle l’Azuré, et celle du verger participatif du parc Picasso. Une “double inauguration de deux très beaux projets, structurants pour le quartier, tant par leur portée écologique, que citoyenne et pédagogique”, dont le maire Renzo Sulli s’est dit “très heureux et très satisfait”.
Une satisfaction partagée par l’ensemble des partenaires présents, qui les ont découvert lors d’une déambulation sur le terrain. “Cette double inauguration illustre beaucoup de choses, commentait ainsi Lætitia Rabih, conseillère Métropolitaine à l'aménagement et à l'urbanisme, qui représentait le président de la Métropole, Christophe Ferrari. Je salue la Ville qui lie dans ce projets les thématiques de réchauffement climatique, de préservation de la biodiversité, de création d’îlots de fraîcheur et d’une alimentation saine. Le travail est réellement mené à Échirolles”.
Deux beaux projets qui font consensus
Même réaction du côté de Joëlle Hours, conseillère départementale représentant le président Jean-Pierre barbier. “J’ai envie de dire « waouh », s’exclamait-t-elle. C’est un très beau projet qui s’inscrit dans l’axe de l’appel à projet 1 arbre, 1 habitant que nous portons, et qui vise à encourager la renaturalisation et la création d’îlots de fraîcheur en milieu urbain. Ce projet mobilise en plus des habitants, c’est l’assurance de plus de lien social et de qualité de vie. Ici, tous les ingrédients sont réunis!”
Une recette qui a aussi fait mouche auprès du sous-préfet à la relance, Samy Sisaïd. “Nous avons accompagné la Ville à hauteur de 87 000 euros sur le corridor biologique et ses crapoducs. Une opération cohérente avec la stratégie nationale biodiversité 2030 qui vise les écosystèmes protégés, restaurés et résilients. Elle contribue à la valorisation des territoires et à l’amélioration du cadre de vie des habitants. Nous avons besoin de permettre l’accès à la nature des populations dans un contexte d’adaptation au réchauffement climatique et de reconquête es continuités écologiques.”
Un corridor pour les habitants…
et le crapaud calamite !
Des objectifs auxquels concoure le corridor biologique. Inscrit dans le cadre du plan de conservation du crapaud calamite, menacé à l’échelle régionale, il vise à faciliter ses déplacements entre sa zone d’habitat au sud, à Pont-de-Claix, et au nord, dans le parc Géo-Charles. Deux crapoducs, des tunnels aménagés sous la voirie, sécurisent sa traversée et quatre mares ont été réalisées avec la LPO dans le cadre d’un chantier bénévole.
Dans le même temps, un cheminement piéton a été créé. 25 arbres et 90 arbustes ont été plantés, les sols ont été désimperméabilisés et végétalisés, des lampadaires à éclairage LED avec détecteurs de présence installés pour limiter la pollution lumineuse. “20 ans de travail ont permis de concilier développement économique et et urbain, en préservant le crapaud calamite”, s’est félicité le maire pour qui “cela ouvre une belle perspective pour l’avenir des projets de protection de la biodiversité”, à l’image du corridor écologique sur le secteur Frange Verte-République. 145 913 euros ont été investis, dont 87 547 par l’État dans le cadre du plan France relance.
L’Atelier de Picasso, revisité...
“Un projet démonstrateur de nos ambitions”, donc, au même titre que le Verger participatif, baptisé l’Atelier de Picasso, du nom d’une œuvre de l’artiste, pour le relier au parc Picasso. Mais pas seulement. “Il fallait lui donner un nom qui permette de le localiser, mais aussi de lui donner du sens et qui se raccroche à la dynamique de Fabrique citoyenne”, décryptait le maire. De quoi dessiner un beau tableau : 100 arbres à fruits de 20 essences différentes – châtaignier, noyers, abricotiers… – choisie en concertation avec les habitant-es, ont été plantés sur une superficie de 5 500 m². 245 arbustes et 30 plantes grimpantes à fruits – framboisiers, mini-kiwi, mûriers – ont aussi été mis en terre.
L’objectif est de “promouvoir les rencontres, les échanges et le partage, de travailler à la sensibilisation à une alimentation saine et locale, d’améliorer le cadre de vie du quartier”. Le tout, “dans une dimension participative, avec une large implication des habitants”. Une implication “qui ne fait que commencer”, concluait le maire,qui donnait déjà rendez-vous pour la Fête du printemps.