Débat de société, les jeunes se sont engagés !

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Débat de société, les jeunes se sont engagés !

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Cité Plurielle
Publié le 21 mars 2016
Modifié le 21 mars 2017
Résumé actualité
Une soixantaine de personne, dont un groupe de jeunes, ont participé au Débat de la société sur l'engagement citoyen, celui des jeunes notamment.
Paragraphs

Un débat qui a puisé sa richesse, son intérêt, son souffle dans l'expression des plus jeunes participant-es. "Concernant les jeunes, on parle toujours des choses négatives, pas assez des choses positives, regrettait l'un d'eux. Personnellement, je m'entends bien avec les jeunes d'autres cultures..." "Le vrai problème, c'est que certains jeunes ne se sentent pas Français-es, se sentent exclu-es", poursuivait un autre. "Je ne me sens pas Française car la société elle-même ne me le fait pas sentir", expliquait une jeune fille. Des paroles relayées par Sakina Bakha, militante féministe et antiraciste, qui avait travaillé en amont avec des Echirollois-es pour construire l'échange : "On se sent Français ou non dans le regard de l'autre. C'est là où se construit le racisme."

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Débat de société, les jeunes se sont engagés !
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Engagement des jeunes
Un discours culpabilisant

 Une position que la militante stéphanoise avait longuement exposée lors de son intervention, précisant qu'elle n'était pas là “pour apporter la lumière, tout est issu de mon vécu”. La France accuse, selon elle, “un certain retard sur ces questions“, retard lié “à l'évolution d'un racisme biologique vers un racisme basé sur les différences culturelles visant à réduire l'autre sur un rapport de domination... Une identité négative, socialement construite, qui finit pas être revendiquée”. Face à cette situation, elle regrette le discours politique culpabilisant sur l'engagement des jeunes depuis 2005. “Les jeunes se sont affranchis du mode d'organisation de leurs aînés, mais ont toujours un engagement communautaire, ponctuel, limité, mais volontaire.” D'autant que “l'injonction à l'engagement et le glissement vers une forme de bénévolat sont contre-productifs”.

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Débat de société
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Continuer le combat pour la dignité, la justice

 “Il y a un gros travail à faire sur le développement de l'esprit critique des jeunes aux niveaux éducatif et des pouvoirs publics, qui ne doivent pas avoir peur de réhabiliter le conflit, qui peut être sain dans une société. Je milite pour la diversité, c'est une question de démocratie. En valorisant les appartenances multiples. Il y a encore beaucoup de travail à faire en France sur cette question”, avance-t-elle, en guise de réponse. Avant de conclure : “Il faut continuer le combat pour la dignité, qui ne se négocie pas, car ce que l'on veut, c'est la justice, rien que la justice.” Une conclusion qui a visiblement fait écho auprès des jeunes, qui se sont ensuite fait entendre...