Droits des femmes : Échirolles innove et s’engage !
Egalité femmes-hommes
Un combat à poursuivre
Inégalités salariales, partage du travail domestique, violences conjugales, harcèlements sexistes et sexuels… Des sujet sur lesquels, “malgré des avancées, il est essentiel de poursuivre le combat pour faire évoluer les mentalités et passer des droits inscrits dans les lois à leur application”, assurait ainsi Kaoukeb Baya-Chatti, conseillère municipale déléguée à l’égalité femmes-hommes, lors de la conférence de presse marquant le lancement du 8 mars, Journée internationale des Droits des femmes, à Échirolles.
Et ce d’autant que “la période actuelle a été propice aux inégalités de genres et a exacerbé les déséquilibres existants. Le confinement a été le miroir grossissant des inégalités de genres persistantes dans notre société”, poursuivait l’élue. D’où l’importance de se saisir de ce 8 mars pour “mettre en avant ces problématiques et les combats qui restent à mener”, concluait-elle.
Innovation
Retrouvez le 8 mars en vidéos
Alors, la situation sanitaire ne permettant pas d’organiser un événement ouvert au public, la Ville a fait le choix d’innover. Le travail réalisé durant l’année par les services, les jeunes et les partenaires sera visible sur la chaîne YouTube de la Ville dès ce 8 mars, à partir de 20 heures.
Au programme, des chansons sur l’égalité et la féminité écrites par des jeunes femmes dans le cadre des ateliers Du stylo au micro ; un spectacle, fruit d’une réflexion entre des habitant-es, Le Colibri, la MDH Ecureuils et CASOMI, transmettant un message de liberté et d’égalité, et dénonçant les discriminations sexistes, racistes et homophobes ; une vidéo sur le thème “le foot, c’est pas pour les femmes ?”, créée par Shaolin shadow et les jeunes du FC Picasso ; une chronique radio sur l’égalité filles-garçons réalisée par des enfants du périscolaire avec News FM.
Et le 8 mars continue tout le mois…
Retrouvez le programme du 8 mars à Echirolles
Protections périodiques
La Ville agit pour la gratuité
Mais la Ville veut aller plus loin... Un courrier signé par le maire Renzo Sulli et Kaoukeb Baya-Chatti a ainsi été adressé à la ministre à l’égalité femmes-hommes, Elisabeth Moreno, pour demander la gratuités des protections périodiques pour toutes les femmes. 1,7 millions d’entre elles sont aujourd’hui victimes de précarité menstruelle en France, et 1 sur 10 renoncerait à changer de protection aussi souvent que nécessaire. Une précarité menstruelle qui impacte plus fortement les femmes en situation de fragilité financière, le coût des protections étant estimé entre 7 et 10 euros par mois.
La Ville a distribué près de 1 500 paquets à près de 500 femmes lors des distributions organisées durant le premier confinement, soit 20 000 au total. Un système de collecte va être mis en place dans les MDH. Ces protections seront distribuées dans le cadre du Collectif pour le droit à l’alimentation.
Violences faites aux femmes
Trois logements mis à disposition
La Ville veut aussi aller plus loin sur la question des violences faites aux femmes. Elle va mettre trois logements à disposition de l’association Solidarité femmes Milena. Une proposition d’autant plus appréciée que “la question de l’hébergement est plus importante aujourd’hui avec la crise sanitaire qui a vu une augmentation des violences conjugales. Nous avons besoin de places d’hébergement, de lieux sécurisés pour permettre aux femmes victimes de violences d’ouvrir une parenthèse, de travailler leur projet de vie, explique Alice Santin-Janin, sa directrice. Ce n’est pas seulement un logement, c’est un partenariat pour leur permettre de s’inscrire dans la ville. C’est une très bonne nouvelle”.
Une douzaine de femmes pourront ainsi être accueillies. De quoi renforcer encore le partenariat unissant l’association et la Ville sur les questions de prévention et de formation de ses agent-es.
LJSL