Fusillades, trafic de drogue : Amandine Demore écrit au président de la République
Depuis maintenant trois semaines, les fusillades se succèdent sur l’agglomération grenobloise
marquant une intensification de la guerre des territoires autour du trafic de drogue. Une situation
inacceptable pour la Ville d’Échirolles, ses habitantes et ses habitants, qui craignent pour leur
sécurité au quotidien devant les risques de balles perdues ou en raison de l’empreinte
grandissante des trafics sur la vie quotidienne.
Dans ce contexte difficile, les citoyennes et les citoyens se tournent naturellement vers leurs
représentantes et leurs représentants les plus directs et les plus accessibles : les maires et les élus
locaux. Amandine Demore, Maire d’Échirolles, a lancé durant cette période estivale de nombreux
appels sur le renforcement des moyens à court et long terme pour lutter contre le trafic de drogue.
Cet appel est resté sans réponse officielle de l’État, comme pour le dernier courrier envoyé au
Ministre de l’Intérieur en 2023.
Devant ce silence, Amandine Demore a décidé de saisir directement le Président de la
République par un courrier envoyé ce vendredi 23 août 2024.
Une initiative à la hauteur des difficultés rencontrées sur le terrain. Les forces de l’ordre réalisent
toutes les actions possibles en fonction des moyens disponibles, mais elles s’avèrent cependant
largement insuffisantes face à l’ampleur du trafic aujourd’hui.
Une chose est sûre : la lutte contre le trafic de drogue ne fait pas partie des compétences propres
des polices municipales et les collectivités locales, malgré le travail constant et régulier qu’elles
réalisent en proximité avec les habitantes et les habitants, ne peuvent plus pallier les manques de
l’État en matière de sécurité publique.
Aussi, la maire d’Échirolles exige de la part du président de la République la mise en place la
plus rapide possible des mesures suivantes :
•L’installation d’un commissariat de police de plein exercice à Échirolles, pour le sud
grenoblois et le renforcement des effectifs de la police nationale.
•La mise en place d’une forme nouvelle de police de proximité.
•Une augmentation importante des moyens alloués pour la justice notamment pour
améliorer le délai de traitement des faits illégaux.
•Et parce qu’il s’agit de l’autre volet sans lequel la répression s’avérera forcément
insuffisante, l’affectation de moyens pérennes dans la prévention, la protection
judiciaire de la jeunesse et la politique de la ville.
Au-delà de ces aspects de sécurité publique et de prévention, Amandine Demore suggère
également d’engager au plus vite, un grand débat de société sur les drogues et les conséquences
de leur trafic. Au service du bien commun, de la vie quotidienne et aussi de la santé de nombre de
nos concitoyens, ce débat devra se tenir sans préjugé, à l’abri de tous les populismes, des fausses
promesses et des raisonnements à l’emporte-pièce.