Grandalpe : un jardin bioclimatique à Alpexpo
Expérimentation de 18 mois, jusqu’en septembre 2023, le jardin bioclimatique éphémère situé sur le parvis d’Alpexpo permet de tester des aménagements et de commencer à changer les usages. Comme le paysagiste Mathieu Lucas l’explique, “c’est une zone en transformation où s'invente une nouvelle forme de ville.” Il s’agit de “transformer cet espace minéral en un jardin avec fraîcheur, végétation et humidité.” Avec la présence d’assises en pierre, cet espace veut proposer “des temps où l'on s'arrête pour admirer le grand paysage”
Un jardin qui compte
Au total, ce sont 131 arbres, qui proviennent d’une pépinière locale, et 13 espèces qui ont été plantées. A l’issue de l'expérimentation, ces arbres seront replantés sur le territoire. Aussi, 1 000 m² d'ombre viennent unifier les parvis de la patinoire et de l’Alpexpo et peuvent créer un temps d'arrêt grâce aux assises disposées. En outre, ce jardin expérimental capturera l’hygrométrie et mesurera les températures pour en évaluer les effets. Une architecture saisonnière qui pourrait être reproductible ailleurs. Ce sont 200 000 euros de matériaux recyclables qui auront une autre vie derrière.
Des innovations à partager
Renzo Sulli, maire d’Echirolles, souligne que “Grandalpe rentre dans sa phase opérationnelle. Nous inaugurons un des éléments forts de ce projet. C'est le concept de ville parc qui prend forme. Nous expérimentons des choses pour que ça serve ici et de démonstrateur pour ailleurs. On est dans le concret pour que le projet Grandalpe prenne corps et soit porté par ses habitants. On expérimente toutes les formes d'agriculture urbaine et végétation. On doit sortir des schémas anciens pour aller vers des innovations qui doivent être partagées par nos habitants.” Le maire indique aussi sa volonté de voir avancer des éléments sur le parking d’Alpexpo. "J'espère aussi qu'on relèvera la problématique du parking Alpexpo. Il peut y avoir un beau projet sur le parking même s'il est éphémère, sinon on va avoir des échéances intenables.”
Pour Chloé Pantel, adjointe au maire de Grenoble, le jardin bioclimatique éphémère vise à “préfigurer et tester les futurs aménagements pour ce lieu, créer un espace de pause, de détente et de fraîcheur, et apprendre sur les envies et nécessités pour la suite”. Ludovic Bustos, vice-président de la Métropole chargé de l'urbanisme s’est dit ravi d’inaugurer un projet “intéressant qui fera que cet espace soir approprié d'une autre façon. Il dessine un festin et c'est cela que nous devons continuer à travailler. Un aménagement doit amener de la vie, amener de la nature, et amener de l 'art. Vous avez réussi tout ça”
Un bel aménagement qui pourrait faire germer d'autres graines.
MB