Granges Sud, des espaces publics ambitieux
La salle polyvalente de la Maison des habitants Anne-Frank/Les Granges est vite apparue très petite pour contenir 90 habitant-es, sans compter les élus et les technicien-nes de la Ville et de la Métro, les représentants du groupe et aménageur Artelia. Le sujet de la réunion : “Repenser les espaces publics autour du projet Granges Sud”.
A l’initiative de la Métropole de Grenoble, qui a la compétence des voiries et des espaces publics dans l’agglomération, la concertation a mobilisé fortement.
Artelia, “un projet collaboratif et négocié ambitieux”
Mais avant de lancer les échanges — plus de deux heures de réactions et d’interrogations —, il a fallu résumer les différents projets urbains ou sites en devenir qui conforteront “la fonction de centralité métropolitaine de ce secteur de la ville”. Qu’il s’agisse de l’“écorésidence” Golden Parc en cours de construction ; de l’avenir du site DSV/Tecem, une réserve foncière en réflexion et “gelée pour huit à dix ans” ; de la première tranche de valorisation du site de l’entreprise Atos (ex-Bull) appelée Le Carré Vert, dont le permis de construire d’un programme de 18 000 m2 de bureaux, d’activités de restauration et de loisirs, a été délivré ; des développements futurs du Pôle gare…
Qu’il s’agisse évidemment de la pièce maîtresse à l’ordre du jour, la valorisation du site du groupe Artelia. Le directeur général Marc Giroussens, l’architecte Jean-Laurens Berge (Insolites Architectures) et la chargée de projet Sylvie Florette ont exprimé les “premières intentions” : 480 logements (accession et locatif) ; 2 résidences de services ; 1 500 à 2 500 m2 de commerces de proximité en pieds d’immeuble ; un centre d’affaires de 30 000 m2, dont la réalisation du nouveau siège d’Artelia et de son Centre de recherche et d’innovation autour de l’eau de 20 000 m2.
Un projet “négocié” de 7 hectares porté par Artelia, en partenariat avec la Ville d’Echirolles et la Métropole de Grenoble. “On travaille ce projet structurant de grande ampleur de manière collaborative depuis une dizaine d’années. Nous rentrons dans une nouvelle phase active de concertation”, a dit le maire Renzo Sulli.
Le carrefour du Chêne deviendra une “place urbaine”
“L’évolution des espaces publics liés au projet Granges Sud” doivent non seulement “prolonger en quelque sorte le quartier des Granges”, mais aussi “l’articuler” avec le centre-ville, le Pôle gare, la Ville Neuve, notamment les quartiers Essarts et Surieux en renouvellement urbain. Les objectifs ont été énoncés : créer des espaces de proximité ; améliorer et faciliter les cheminements piétons et cyclables ; renforcer les liaisons interquartiers et le lien avec la gare ; assurer une insertion urbaine et paysagère qualitative… Plus généralement, “la requalification des espaces publics déclinera les orientations du guide métropolitain des espaces publics et de la voirie sur Granges Sud”, a indiqué Ludovic Bustos, vice-président de la Métro délégué aux espaces publics et à la voirie.
Concrètement, le carrefour du Chêne sera transformé en une “place urbaine” arborée, avec des commerces. L’emprise des voiries actuelles y sera réduite. Les rues de Lorraine, de Provence et l’avenue des FTPF seront requalifiées. Les deux premières seront élargies, avec un mail piétons-cycles et la recomposition des aires de stationnement. De nouvelles rues seront créées au cœur du projet d'Artelia, en lien avec les voiries périphériques. Les abords de la gare sont en réflexion “afin de l’ouvrir sur le quartier, d’améliorer l’accueil des usagers et d’imaginer les services de demain”.
“Un projet à réussir ensemble”
Concernant la hauteur des immeubles — sujet sensible qui a fait l’objet d’une grande attention des habitant-es —, Emmanuel Chumiatcher a indiqué “qu’on a cherché à encadrer voire à diminuer la règle d’exception R+11 inscrite au Plan local d’urbanisme et au Plan local d’urbanisme intercommunal. Nous avons pris en compte la notion de hauteurs perçues et géré le rapport au paysage”. De fait, le programme d’habitat du projet d’Artelia variera entre R+3 et R+8 maximum. Tandis que la résidence Golden Parc, elle, ne dépassera pas R+10.
Prônant “une densité raisonnable”, le maire a insisté sur la nécessité “de réussir les équilibres, entre autres financiers, entre besoins sociaux, qualité de vie, exigence environnementale et développement économique”. Soulignant “la cohérence” des transformations à venir sur le périmètre de la Centralité Sud, il a indiqué qu’une délibération de la Métropole en janvier 2019 attribuera “le label d’intérêt communautaire” à ce territoire au même titre que la Presqu’île à Grenoble.
“Le projet d’Artelia est à réussir ensemble. Nous y croyons en matière d’insertion et d’innovation urbaines, d’attractivité économique, de valorisation patrimoniale du bâti”, a martelé Renzo Sulli. Pariant sur “la revitalisation globale du quartier des Granges”. D’autres thèmes ont animé la réunion : le stationnement ; l'entretien des espaces publics ; la capacité d'accueil de futurs élèves de l’école Jean-Moulin ; la variété des logements facilitant un parcours résidentiel, notamment des jeunes couples…
JFL
Expression et information jusqu’au 15 septembre
Des registres en mairie d’Echirolles et à l’hôtel de la Métropole à Grenoble permettent de consulter le projet Granges Sud.
Contribuez au projet sur la plateforme participative de la Métropole : https://participation.lametro.fr
Une nouvelle réunion publique, sous la forme d’un atelier, aura lieu le mercredi 19 septembre, à 17 h 30 (lieu à déterminer)
Le calendrier du projet Granges Sud
Une réalisation progressive sur une dizaines d’années
Concertation préalable : mi-2018
Dépôt d’un permis d’aménager : courant 2018
Début des travaux d’Artelia envisagés en 2019
Premières livraisons : 2022-2023