Inauguration du centre médicopsychologique
Rattaché au Centre hospitalier Alpes-Isère (CHAI) de Saint-Egrève, le CMP est un lieu de consultation et de soins psychiatriques pour adultes. Auparavant situé rue Auguste-Ferrier, avec le Centre d'accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP), la structure déménage au 33, rue Normandie-Niémen. Près de 400 m², une dizaine de salles d'entretien, une salle de repos, des bureaux administratifs... les locaux ont été pensés pour accueillir les patient-es dans les meilleures conditions. Marie-Claude Devillières, responsable de l'équipe infirmière, précise que "nous sommes un service public ouvert aux habitants de sept communes -- Echirolles, Claix, Pont de Claix, Eybens, Poisat, Bresson et Herbeys. Près de 1 000 patient-es sont suivi-es. Nous ne sommes pas dans une gestion de crise. Et 80 % des prises en charge relèvent de l'ambulatoire".
Le CMP dispose d'une équipe pluridisciplinaire -- médecins, psychologues, infirmier-ères, assistante sociale, éducatrice, secrétaire, cadre de santé -- qui permet une prise en charge globale. "Nous avons des patients qui mobilisent plusieurs personnes. On réajuste les prises en charge." Les équipes travaillent également avec de nombreux partenaires territoriaux, comme les établissements pour personnes âgées ou les CCAS. Une offre complète pour le soin des personnes souffrant de troubles psychiques.
Une stratégie globale
Le déménagement du CMP révèle une ambition de service public accrue et une stratégie globale de maillage du territoire. Renzo Sulli, présent lors de l'inauguration, en compagnie de Sylvette Rochas, adjointe à la santé et conseillère départementale, exprime "la satisfaction de l'implantation car elle complète bien le pôle santé sur la ville. Vos nous trouverez à vos côtés !". Ghanem Fouazi, directeur de pôle, explique que cette implantation "complète l'offre de proximité et rapproche les psychiatres de ses patients". "On engage une réorganisation territoriale", annonce Pascal Mariotti, directeur du CHAI. "On a une ambition territoriale nouvelle qui passe par de nouveaux bâtiments. Echirolles est pour nous une tête de pont du pôle, une ville à partir de laquelle on construit."
Un exemple à suivre qui permet de "se repositionner dans la cité et de reconvertir l'ancien site pour en faire un plateau de santé mentale. Nous sommes les seuls acteurs pour les deux tiers du Sud Isère. C'est un modèle !". Qui doit faire face à de nouveaux enjeux pour la santé mentale. "La patientèle se renouvelle de moitié tous les ans. Nous devons développer des compétences spécifiques. On ne doit pas se distancer du cœur des villes, là où vivent les gens !" Un enjeu structurel et organisationnel. "Il faut que l'on maille les choses avec la médecine générale, intervenir, faire des permanences d'accueil, avoir un accès rapide, mettre en place des thérapies brèves..."
Un nouvel élan qui se dessine
MB