Joana Schweizer fait son nid à Échirolles
Joana Schweizer, l’une des trois artistes associés à La Rampe pour les deux prochaines saisons, est aussi joyeuse et énergique que son prochain spectacle, présenté le 7 novembre à La Rampe. Elle se présente comme une artiste multiple : danseuse, chanteuse, musicienne et chorégraphe. Née dans une famille d’artistes, elle « chante avant de savoir parler » et part en tournée en tant que danseuse alors qu’elle n’est encore qu’une enfant. Rapidement, elle mêle le piano et la danse, notamment lors de ses études au Conservatoire à Paris. Elle s’entoure aussi d’artistes venu-es d’univers différents, refusant les cloisons entre les arts.
Pour le spectacle « Des oiseaux », dont elle est la chorégraphe, elle s’est entourée de quatre interprètes venu-es d’univers variés. L’idée de cette création artistique avec sa compagnie Aniki Vóvó lui est venue durant le confinement lié à la pandémie du Covid. « J’avais la chance de pouvoir observer le ciel depuis chez moi, j’en ai profité pour admirer les oiseaux. » Après de nombreuses recherches sur leurs chants, leurs danses nuptiales et leurs plumages, Joana décide de les célébrer en les interprétant sur scène.
La musique est essentielle dans la vie de la danseuse franco-portugaise, et pour ce spectacle, un rythme particulier lui semble coller parfaitement à l’univers des volatiles : la samba. « Cette danse rapide ressemble à des piétinements d’oiseaux, c’est aussi une danse de résistance des esclaves arrivés au Brésil ». Car la pièce est aussi née en réaction à l’extinction de nombreuses espèces animales, dont de nombreux oiseaux. L’idée est donc de résister joyeusement face à ce constat, en adoptant les codes des volatiles : chant, bruitages, mouvements saccadés… Costumes et maquillage colorés complètent l’univers éclatant du spectacle.
L’artiste sera présente sur d’autres temps à Échirolles, notamment lors de La Rampe parade le 25 mai prochain, avec des moments de préparation prévus en amont. En effet, Joana et les membres de sa compagnie travailleront cette saison avec l’école Joliot-Curie, la résidence des Girandières ou l’accueil de loisirs Robert-Buisson. C’est donc une partie du quartier de la Commanderie qui participera à des ateliers peinture, création de costume, danse et podcast durant les mois de novembre, février et avril prochains.