Journées du patrimoine : Entre histoire et mémoire
Documentation-archives
Le service s’expose
Profitant de la présence de l’exposition sur les 80 ans de la libération d’Échirolles à l’hôtel de ville, le service documentation-archives de la Ville couplait cette année sa visite de locaux et magasins à une instructive visite commentée. Et bien lui en a pris !
Plus d’une dizaine de curieux s’étaient ainsi inscrits pour découvrir l’exposition, mais aussi le fonctionnement des archives, leurs locaux et surtout, les magasins d’archivages, qui ont soulevé une foule de questions auxquelles ont répondu les deux archivistes du service. Peut-on avoir accès aux archives ? “90 % des documents sont communicables.” Les archives sont-elles transférées vers les archives départementales ? “Non, pas à Échirolles car il y a un service dédié. Le Département effectue qu’un recollement tous les six ans.” Comment stockez-vous les archives ? “Dans les deux kilomètres de rayonnages des quatre magasins.”
Une visite agrémentée par la présence parmi les visiteurs d'Edmond Racca, une des mémoires de la ville.
Manoir De Tournadre
A la découverte d’un trésor
Après le château Saint-Jacques l’an passé, l’association le Graphe, qui œuvre pour la préservation et la promotion du patrimoine local, proposait de découvrir un autre trésor oublié d’Échirolles, le parc Jean-Jaurès et le manoir De Tournadre. Situés sur le secteur Ouest, ils ont été la propriété d’Antoine-Bernard ou Bernard-Antoine de Tournadre, ingénieur militaire, maréchal de camp puis colonel du Génie, directeur notamment des fortifications de Grenoble, au moment de la formation de la commune en 1933.
Une pièce d’histoire que les habitant-es se sont pressé-es de découvrir, d’autant que la journée était festive. Un apéro, puis un café musical étaient proposés par l’ensemble musical l’Écho d’Échirolles, qui occupe les lieux, les Compagnons du Tour de France présentaient des maquettes de leurs créations, et l’association des habitant-es Jean-Jaurès animait un jeu de piste autour des arbres remarquables du parc.
Une journée aussi marquée par la représentation d’une pièce, le Procès, par le collectif du SIM Jean-Wièner, La Grosse clique.
Église Saint-Jacques
Un écrin pour la cloche
262 ans après avoir émis son premier son, la cloche de l’église Saint-Jacques, “témoin bruyant du temps qui passe, bat le tempo dans la joie ou la peine” comme l’a décrit la maire Amandine Demore, a retrouvé ce dimanche sa juste place dans l’édifice. Réinstallée en décembre 2022 après avoir été fêlée, puis en avoir été désinstallée au début des années 2000, elle trône désormais sur un magnifique socle en bois, “témoignage de l’excellence artisanale des Compagnons du Tour de France”, poursuivait la maire, accompagnée du père Damien Sillon.
Ce socle en chêne, pour sa pérennité, prend la forme d’une cloche reposant sur trois pieds en lamellé-collé réalisés selon la technique dite de la Croix gauche, pour plus de stabilité. Fruit d’une commande de la paroisse, de M. et Mme Semavoine en particulier, elle a été réalisée durant deux ans par le compagnon charpentier des devoirs Forézien, Clément Séraille, le Désir de bien faire de son appellation de Compagnon. De quoi repartir pour 262 années.