Journées du patrimoine : Une plongée dans l’Histoire
De l’aveu même de Marc Mingat, président Groupe de Recherche en Archéologie, Patrimoine et Histoire d’Échirolles (GRAPHE), l’ouverture au public du château Saint-Jacques lors de ces Journées du patrimoine a constitué “une énorme satisfaction, c’est assez exceptionnel !”
Il faut dire que, situé sur la colline de la Frange Verte, à proximité du cimetière Saint-Jacques, “il est très discret, presque invisible, on ne le remarque quasiment pas. Et il n’avait jusqu’ici jamais été ouvert au public. Ça a demandé des années de discussions, de patients travaux d’approche auprès du propriétaire actuel, Philippe Bonnet, descendant de Charles Renauldon, ancien maire de Grenoble et baron d’Empire, auquel il appartenu, afin qu’il accepte de le faire visiter.”
Et les Echirollois-es et autres passionné-es du patrimoine, qui ne se doutaient donc parfois même pas de son existence, ne s’y sont pas trompé-es : Le GRAPHE a reçu plus de 200 demandes de visite pour une soixantaine de places disponibles...
Un patrimoine en partage
De quoi ravir également Philippe Bonnet, pour qui “il est toujours intéressant de savoir sur quel siège on est assis, de partager ces connaissances, d’en faire bénéficier d’autres personnes. Ça me tenait à cœur”.
Construit sur les ruines d’un ancien temple romain dédié à Mercure, Dieu du commerce et des voyageurs, et d’une chapelle érigée au 4e ou 5e siècle après J.-C., les premières traces du château remontent au 15e siècle. “Avant, on ne sait rien”, résumait Marc Mingat. Parvenu par succession à Philippe Bonnet, il donne à voir une “maison-forte” à usage défensif, avec une tour carrée et une tour ronde, et une terrasse sur laquelle était aménagée un jardin à la française. Un portrait de Charles Renauldon et une plaque de cheminée forgée, un “contre-coeur”, trônent notamment dans le petit salon d’apparat et la pièce de vie. La stèle dédiée à Mercure est toujours visible sur la terrasse, et un intrigant souterrain part de la cave en galets du Drac. De quoi entretenir bien des mystères…
L’Histoire sous toutes ses coutures
Outre la visite du château, le GRAPHE a proposé une animation médiévale le samedi matin, à la Frange Verte, avec l’association Brise-Lames. L’occasion de replonger plus encore dans l’ambiance médiévale avec des tentes pavoisées aux couleurs de la compagnie, des ateliers de présentation d’armes, de confection de maille et de bracelets en cuir et d’initiation au maniement d’armes, très prisés par les petits et les grands. Une démonstration en costumes a clôturé la matinée.
Une ambiance que l’on retrouvait en fin d’après-midi à travers l’exposition du patrimoine religieux de l’église Saint-Jacques, et les émouvants concerts d’orgues de jeunes organistes et de Grégoire Lecourt, d’accordéon d’Éléonore Cabaret et de chants sacrés par Maria Sulli, accompagnée à l’orgue par Marie-Anne Cohu-Cabaret, organisés par l'APOE.
Autre ambiance, tout aussi réussie, avec les visites commentées de l’exposition Chile resistencia, suivie d’un instant musicale du groupe Witral, au Centre du graphisme, et de la collection du musée de la Viscose, suivie d’un atelier de peinture sur soie. De quoi satisfaire le plus grand nombre !