La Frange verte en mutation
Des travaux jusqu'en 2026
Véritable poumon vert d’Échirolles, et plus largement, de la Métropole grenobloise, la Frange verte, grâce aux libérations d’espaces fonciers et la vente de propriétés, s’agrandit. Ce projet d’agrandissement, inscrit aux Plans locaux d’urbanisme successifs, repose sur l’intégration dans le domaines public des zones végétalisées les plus proches de la Frange verte et la préservation du patrimoine historique local. Un corridor écologique sera alors créé, longera et traversera les copropriétés existantes et les futurs projets pour finalement relier le parc Robert-Buisson. La chapelle des Templiers, actuellement à l’état de ruines, deviendra en 2024 propriété de la Ville pour être rénovée et mise en valeur.
Un label pour la chapelle
Ces deux projets d’envergure sont d’ores et déjà lancés. La chapelle des Templiers, vestige de la commanderie templière établie depuis le XIIe siècle, doit être protégée et valorisée. Une promesse faite par la mairie, imposée à l’actuel propriétaire, MV Résidences. La Ville a travaillé avec le promoteur depuis 2018, date d’acquisition de l’ex terrain Collot par ce dernier, à la réalisation d’un programme mixte de logements collectifs et individuels, et à la création d’un parc, d’un étang et de cheminements vers la Frange Verte et le parc Robert-Buisson. L’association Graphe, présente à la réunion publique ce jeudi soir au centre de loisirs Robert-Buisson, insistait sur le fait que la chapelle avait pu obtenir le précieux label Patrimoine en Isère et qu’elle pourrait même apparaître bientôt sur un itinéraire culturel européen : la route templière européenne. De quoi se réjouir, selon Mohamed Makni, adjoint au patrimoine communal, « de voir l’aura de la ville s’élargir grâce à sa culture et son Histoire ».
11 000 m² supplémentaires de parcs publics
La présentation du corridor écologique a été l’occasion de parler des espèces protégées présentes sur le secteur : l’alyte accoucheur, le hérisson d’Europe et le rouge-queue à front blanc. Des études, réalisées par la LPO et Urbanités ont permis de constater des passages difficiles pour la faune, l’absence de maillage est-ouest et peu d’accès la Frange verte. Les objectifs de ce corridor écologique, qui se situera entre le parc des Templiers et la parc Robert-Buisson, en passant par la résidence des Collines, la copropriété Môquet-Templiers et les terrains ex Collas et Villard, sont multiples. Il s’agit donc de préserver la biodiversité grâce à une végétalisation variée et des mares, créer un cheminement vert pour les piétons et rafraîchir la ville par la plantation d’arbres et d’arbustes résistants aux conditions climatiques difficiles et en favorisant l’infiltration de l’eau dans les sols. Ce kilomètre de cheminement piéton sera sécurisé par des chicanes aux entrées et sorties et permettra d’accéder à 11 000m² supplémentaires de parcs publics prochainement créés, celui des Templiers et celui de Pisançon. Cinq mares, deux crapauducs seront créés et 42 arbres et 243 arbustes plantés. Ces travaux courront jusqu’en 2026, et concerneront un secteur après l’autre, pour ne pas déranger la faune outre-mesure.
Des habitant-es intéressé-es par les deux projets
En fin de réunion, les habitant-es ont pu poser leurs questions au maire Renzo Sulli et aux élu-es en charge de ces sujets. Quelques inquiétudes liées aux éventuelles incivilités ou à l’intérêt de créer de tels parcours pour des animaux peu croisés selon certains étaient vite remplacées par la hâte de voir le corridor voir le jour et la chapelle rénovée. « Qu’importe si le corridor n’est pas droit, ça nous rajoute de la verdure et nous relie à la Frange verte où je me balade régulièrement » avançait Xavier, habitant du quartier. Avis partagé par Jacqueline, qui voulait connaitre le tracé exact du corridor. Une chose est sûre, les habitant-es sont tous d'accord pour reconnaitre l'importance de la nature en ville, eux qui y vivent tout près.