La Rampe/ La Ponatière 20-21 : La saison est ouverte
Si la saison dernière n’a pas pu arriver à son terme, la Répac a œuvré pendant la fermeture. Une période où un contact permanent a été maintenu avec les spectateurs, dont nombreux ont apporté leur soutien en renonçant à leur remboursement. Un geste précieux qui tisse encore davantage les liens au moment de présenter la nouvelle saison.
Car la saison 20-21 est bien lancée. 34 spectacles et une belle variété de propositions. Des découvertes à faire, des classiques revisités et des univers qui se rencontrent, pour un programme riche et ouvert ! Pour entamer cette saison, c’est Caleidscopio qui revient le 22 septembre, un nom qui peut parler car il s’agira du seul report des spectacles annulés de la saison précédente. Une manière de faire le lien, de s’unir aux côtés du collectif des Percussions claviers de Lyon !
(c)David Harpocrate
(c) Jörg bongartz
Voyages en musiques
Découvrir le programme de La Rampe/La Ponatière, c’est retrouver des valeurs sûres et des artistes reconnus, c’est se laisser surprendre et faire confiance, c’est aimer la découverte et se faire cueillir, c’est une émotion liée à une proposition, à un groupe, à une personne, à un instant.
Mais c’est aussi faire des choix, alors la liste sera non-exhaustive, mais on commencera par la musique en parlant de la Philharmonie de Baden-Baden, un des plus anciens orchestres d’Europe qui offrira une soirée de haute tenue.
On notera Jean-Marie Machado, un grand nom du jazz, qui fait une sorte de rétrospective de son parcours, avec une musique qui vient piocher dans toutes les musiques du monde qu’il a découvertes au gré de ses voyages.
On pensera a Ara Malikian, mondialement connu, rock-star du violon, qui avec son Royal Garage risque de déménager. On dira tout le bien que l’on pense de Symphonie d’un autre monde, fruit de la rencontre entre l’orchestre Divertimento dirigé par Zahia Ziouani et l’univers de la flûtiste et compositrice Naïssam Jalal. Puis avec Valsez maintenant, on comptera nos pas par trois, accompagnés de 16 choristes du Chœur Spirito et 2 pianistes virtuoses, Guillaume Coppola et Thomas Ehnco, qui reprennent Brahms, Chopin, Lizst...
(c)Rodrigo Mena
(c)Olivier Houeix
La danse en tous sens
Les propositions danse sont, encore une fois cette saison, variées et chacun-e assurément devrait trouver une pièce qui l’attire. Pour n’en citer que quelques-unes, on commencera avec le Malandain ballet Biarritz, qui avec La Pastorale signe une de ses plus belles réussites. Il s’agit tout du long de magnifier le geste dans une recherche perpétuelle de la beauté. La Grèce antique y est évoquée comme un idéal, un lieu de nostalgie et de perfection artistique, sous la musique de La Pastorale de Beethoven.
Autre ambiance avec Näss, de la Compagnie Massala, un crew 100 % masculin pour une danse hip-hop connectée aux racines tribales et africaines, à la fois physique et mystique.
Il faudra aussi compter avec Ousmane Sy et son Queen blood. 7 danseuses hip-hop, des championnes de battle dans toutes les influences de danses urbaines. Ou comment questionner le rapport au geste et à la performance pour rendre palpables les notions de féminité.
Et il y a la danse comme un jeu. Dans le détail, conçu par Denis Plassard de la compagnie Propos, fait rencontrer la danse et le Cluedo. 7 interprètes et 7 suspects. Une enquête chorégraphique où le spectateur est embarqué pour retrouver le coupable. Une implication qui permet de regarder un spectacle différemment.
(c)PBorasci
(c)Albertine Guillaume
Et tant encore
Cette saison c’est aussi du cirque avec Monstro du collectif Sous le Manteau. 7 acrobates, 4 garçons, 3 filles, 6 nationalités différentes qui ont en commun leur discipline, le mat chinois. Une pièce chorégraphiée, un travail identitaire pour créer ensemble à partir d’une discipline à la base individuelle. Une prouesse technique et poétique. Il y a aussi A simple space de la Compagnie Gravity and other myths, pour une performance physique qui se joue des lois de la gravité.
Et puis il y a ces représentations qui interpellent, aux lieux insolites comme Elle pas princesse, lui pas héros, par la compagnie Le Théâtre de Romette qui se déroulera dans une école de la ville et pourrait bien surprendre par l’histoire singulière de deux enfants qui grandissent pas exactement comme le voudraient leurs parents.
Il y a encore le Collectif Es, toujours en résidence à La Rampe, qui fera son Loto3000 à la salle des fêtes. Un vrai loto oui, mais un vrai loto pas comme les autres, puisqu’il cherchera à réinventer la façon d'être ensemble à travers la danse.
Et il y a encore tous ces spectacles qui n’ont pas été mentionnés, les avant-propos toujours en nombre, les propositions jeune public et l’inévitable pass tribu, la programmation vive les vacances, les rencontres Yolo...
MB
Toutes les infos sur le site de La Rampe
http://www.larampe-echirolles.fr/
Dimanche 28 février 2021, dans une école d'Echirolles.
(c) Christophe Raynaud de Lage