La Résistance, un combat permanent

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La Résistance, un combat permanent

Publié le 28 août 2018
Modifié le 29 août 2018
Résumé actualité
Le 74e anniversaire de la libération de la Ville d’Echirolles au terme de la Seconde Guerre mondiale a réuni élu-es et associations d’anciens combattants. Un appel à “résister”, aujourd’hui comme hier, “face à l’injustice, aux inégalités, aux violences faites aux hommes et aux femmes”.
Paragraphs

Il n’a échappé à personne que le discours et l’appel à poursuivre le “travail de mémoire” de Jacqueline Madrennes, adjointe à la culture et à l’éducation, a embrassé une période bien au-delà de la Seconde Guerre mondiale. “Le travail de mémoire et d’histoire n’est pas un exercice de style relié à une quelconque nostalgie. La mémoire des expériences humaines les plus douloureuses n’a de sens que si elles nous mettent en relation avec le présent.”
Le message du 74e anniversaire de la libération d’Echirolles a transmis une conscience des valeurs et des actes qui ont animé toutes celles et tous ceux qui se sont levés contre les nazis et le régime collaborationniste de Vichy.

“La légitimité de la Résistance unie”

Outre de rappeler la terreur exercée sur les populations civiles, la répression, la déportation et les camps d’extermination, mais aussi les événements essentiels qui conduiront à la victoire des Alliés, Jacqueline Madrennes a souligné, souvent avec émotion, “la légitimité de la Résistance unie autour des valeurs de paix, de progrès, de solidarité”. Et de citer “la reconstruction de la France sur ses bases institutionnelles républicaines” qu’avait bafouées le maréchal Pétain à la botte des nazis. Ou encore “l’audace du programme ambitieux du Conseil national de la Résistance aux mesures majeures en termes de droits humains, d’égalité et de justice sociale, qui a su, a pu redonner force et vigueur à la démocratie”. Des acquis “méthodiquement défaits aujourd’hui”, a glissé opportunément l’adjointe.

“Un avenir d’humanité”

Ainsi, en rendant hommage à celles et ceux “qui ont refusé de courber la tête”, particulièrement à Arsenne Tchakarian, grand résistant arménien, dernier survivant du “groupe Manouchian”, décédé le 4 août dernier à l’âge de 101 ans, Jacqueline Madrennes a plaidé les causes et les espoirs “d’un combat permanent”. Appelant à “débarrasser ce [21e] siècle à peine commencé des maux qui ont accablé les précédents… Refusons un monde où les étrangers, les plus fragiles sont stigmatisés, où les plus puissants sont toujours gagnants. Forgeons un avenir d’humanité à notre Terre”. Un combat “qui n’est pas circonstanciel”, de tous les instants et en tous lieux.
Après le Chant des Partisans, les dépôts de gerbes, la sonnerie aux morts, la minute de silence et La Marseillaise, Jacqueline Madrennes et Alban Rosa, adjoint à l’économie, Lucien Souda, président du comité de liaison des associations d’anciens combattants et victimes de guerre, et Madeleine Rochas, présidente du comité de l’Anacr, ont salué les porte-drapeaux.

JFL