La Ville prépare ses recenseur-es
Le recensement 2022 de l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) va débuter le 20 janvier. Exception faite de l’année dernière, où la crise sanitaire a reporté la démarche, l’organisme effectue ce recensement chaque année pour les communes de plus de 10 000 habitants*. L’enquête ne porte cependant que sur 8 % de la population de la commune, un échantillon que l’INSEE a sélectionné de façon aléatoire. La collecte des données est préparée et réalisée par les communes : “172 adresses vont être recensées sur Échirolles, ce qui représente 1431 logements. À partir des échantillons pris chaque année, l’INSEE fait des projections et construit ses statistiques”, explique Nadine Combet, coordonnatrice principale du recensement. Pour mener cette enquête, la Ville a recruté 7 recenseur-es. Lundi, ils étaient réunis à l’hôtel de Ville pour rencontrer Nadine Combet, qui va les encadrer dans leur mission.
Étudiant, retraité, ou sans-emploi, leurs profils sont très divers. Didier est retraité. Ancien facteur, il recherchait “une activité pour occuper les mois d’hiver”. Godé est médiateur, comme Sophia, Samy et Kaïss, il va réaliser son premier recensement. Quant à Sabrina et Christine, elles remplissent cette mission “depuis des années” sur la commune.“Il n’y a pas de diplôme spécifique à avoir, on leur demande d’être très rigoureux, organisés, endurants, et de faire preuve de secret professionnel”, souligne Nadine Combet.
La mission consiste à recueillir, via un questionnaire de plusieurs feuillets, des informations confidentielles sur la situation familiale, professionnelle, le logement ou encore le cadre de vie. L'INSEE traite ces données de façon anonyme. “Le recensement permet de déterminer la population officielle. De ces chiffres découle la participation de l’État au budget de la commune. Il sert aussi à ajuster l'action publique aux besoins de la population : décider des équipements collectifs nécessaires (écoles, crèches, structures sociales...) ou des moyens de transports à mettre en place. Il faut donc qu’il soit réalisé avec le plus grand sérieux”, insiste Nadine Combet.
Or, ces recenseur-es peuvent rencontrer des difficultés dans leur collecte : “Des adresses difficiles d'accès, des portes qui restent fermées, parce que les occupants sont absents ou qu’ils craignent d’ouvrir, malgré le caractère obligatoire du recensement”, confie Nadine Combet, “Il s’agit d’avoir du répondant, mais de toujours être respectueux.”
Les recenseurs ont cinq semaines pour enquêter sur environ 205 logements chacun. “ Le 26 février, tous les logements doivent être recensés. Pour ceux qui sont inoccupés, il faut qu’on sache pourquoi : s’il est vacant, en travaux, s’il y a eu un décès, s’il va être vendu... c’est une vraie enquête de terrain !”
Les recenseur-ess peuvent s’appuyer sur “le travail en amont” mené par Nadine pour faciliter la recherche d’adresses, et le soutien de la responsable du service Affaires générales, Sandrine Baroso et de Nadjia Chabane, l’élue référente sur le dossier. Présente lors de la réunion, elle a rappelé “l’importance de leur mission pour la collectivité” et compte “sur leur professionnalisme et rigueur pour mener à bien ce recensement”.
Avant de plonger dans l’enquête, les recenseur-es vont suivre deux demi-journées de formation et réaliser une tournée de reconnaissance sur leur zone d’enquête, pendant laquelle ils déposent une lettre d’information dans la boîte aux lettres des logements sujets de l'enquête. Dans cette "lettre aux habitants", il leur est proposé de se recenser en ligne: “La démarche est facilitée sur internet. Compte tenu du contexte sanitaire, nous l'encourageons.”
Lors de leur passage, ils seront munis d'une carte d'agent recenseur signé par Mr le Maire avec leur identité et leur photo.
* Pour les communes de moins de 10 000 habitants, le recensement porte sur l’ensemble de la population tous les 5 ans.