L’école de tous les instants
Une rentrée “sereine”, l’adjectif qualifie le bilan des premiers jours de l’année scolaire qui s’amorce. Passé les chiffres (lire plus bas), dont une tendance légèrement à la baisse des effectifs et une carte scolaire “plutôt favorable”, le maire Renzo Sulli et l’adjointe à l’éducation Jacqueline Madrennes, aux côtés de Béatrice Bossennec, l’inspectrice de l’Education nationale, en ont décrypté et analysé les enjeux.
Les rythmes et l’intérêt de chaque enfant
La semaine reste à Echirolles à quatre jours et demi. Une large concertation en 2017-2018 avec l’ensemble des acteurs a guidé le choix de la Ville. “En lien avec d’autres collectivités locales de l’agglomération, nous avons voulu réfléchir davantage aux rythmes et à l’intérêt des enfants, en faisant appel à tous et toutes, parents d’élèves, enseignant-es, scientifiques, afin de coconstruire notre position”, a dit le maire.
La préoccupation première, “c’est bien l’égalité de chance qui donne à chaque enfant les moyens de sa réussite scolaire et éducative”. Les discussions ont mis en évidence des thématiques importantes comme “la spécificité des rythmes des petits en maternelle, la continuité éducative, le rapport aux écrans, l’alimentation”. Autant de “chantiers de réflexion que nous allons travailler pour faire évoluer notre projet éducatif territorial, en corrélation avec les évolutions de la société et des enfants en particulier”.
Pour Jacqueline Madrennes, la dynamique de concertation “a dépassé les questions d’organisation ou de nombre de demi-journées de classe par semaine, afin de mieux travailler ensemble et trouver des solutions adaptées, de concentrer nos efforts consacrés à la lutte contre les inégalités scolaires, qui construisent les inégalités sociales”. Donner “une chance de réussite à tous”, conforter “les temps propices aux apprentissages et la disponibilité des enfants”… des objectifs “contre les injustices et discriminations, face à la précarité croissante et à la vulnérabilité de familles”.
Mobilisation des ressources de la Ville
“Qualité de l’accueil, cohérence et continuité éducative sur tous les temps” fondent également les activités périscolaires. “Une offre importante, une grande diversité de pratiques et d’intervenants”, a souligné le maire, “un succès” que renforcent “des tarifs attractifs”.
Le projet éducatif mobilise les ressources et équipements de la Ville, qu’il s’agisse de la culture, du sport, de la prévention, de la tranquillité publique, des services techniques pour les travaux et l’entretien, des services sociaux, des partenariats avec Evade.
Un livret des actions éducatives artistiques et culturelles a notamment été présenté ; de nombreux projets seront à disposition des écoles, dont ceux autour de la Grande Guerre et les cent ans de l’Armistice, les ateliers philo-plastiques et discussions à visées démocratique et philosophique à la Maison des écrits, les rencontres d’auteur-es avec le réseau des bibliothèques, les “parcours” dédiés à la musique, aux arts plastiques ou visuels, avec le conservatoire de musique Jean-Wiéner, le Centre du graphisme, La Rampe-La Ponatière (Ecole du spectateur)…
Un travail collectif
“On essaie d’être des partenaires solides dans une grande équité de nos interventions et apports”, a remarqué Jacqueline Madrennes, rappelant la mobilisation “de plus de 200 agents et agentes, atsem, encadrants et animateurs, restauration municipale”… “Un travail collectif, maillé”, a-t-elle insisté, “pour outiller les enfants, les aider à entrer dans les apprentissages par la découverte de nouveaux univers, l’expérimentation, l’ouverture aux autres, des temps de socialisation, de verbalisation donc de distanciation”.
Pour sa part, l’inspectrice de l’Education nationale a salué une nouvelle fois “la qualité et la professionnalité” des équipes pédagogiques, des collaborations avec la Ville, “sans quoi il n’y aurait pas de qualité et de confort de vie à l’école”, ni de “culture commune”. Et d’ajouter : “Nous progressons ensemble… Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin”. A l’évidence, un credo qui tient lieu de profession de foi républicaine, et (ré)conforte la communauté éducative.
JFL
Panorama chiffré de la rentrée
3 793 élèves (- 69) dans 21 écoles publiques
En maternelle : 1 541 élèves (- 31 élèves), pour 60 classes (un nombre en diminution), une moyenne de 25,68 élèves par classe (contre 24,2).
En élémentaire : 2 252 élèves (- 38). Hors REP, 1 215 élèves dans 50 classes, soit 24,30 élèves par classe. En REP et REP+, 977 élèves dans 54 classes, soit 18 élèves par classe. Notons 60 enfants dans 5 unités localisées d’inclusion scolaire (Ulis).
Carte scolaire : deux fermetures de classes dans les maternelles Casanova et Joliot-Curie. Trois classes maternelles étaient en attente de décision à Marcel-Cachin, Auguste-Delaune et Jean-Jaurès
Pour les activités périscolaires, 606 enfants (16 % de l’effectif) sont inscrits à l’accueil du matin, 1 271 à l’accueil du soir (34 % de l’effectif).
Pour le premier trimestre, on enregistre 174 ateliers différents (hors atelier “j’apprends à travailler seul-e”), soit
2 436 places, dont 103 ateliers encadrés par les animateur-trices d’Evade, 60 ateliers sportifs, 11 ateliers culturels.
Pour rappel, 1 573 enfants ont participé à au moins 1 atelier au cours de l’année scolaire 2017-2018, soit 65 % de l’effectif scolarisé.
Les tarifs par trimestre pour les ateliers d’Evade le soir en élémentaire : 7 € jusqu’au coefficient familial 930 et 10 € au-dessus.
Au 3 septembre, le service municipal de restauration recensait 2 178 enfants inscrits, soit 57 % des élèves scolarisés. La Ville compte désormais 14 restaurants scolaires. La volonté est de développer le plus possible “une alimentation bio et issue de circuits courts”.
Travaux d’été
En 2018, plus de 500 000 € ont été consacrés aux travaux réalisés dans les écoles à la fois par des entreprises, dont Propulse, et les services techniques de la Ville, hors la finition du nouveau restaurant scolaire à l’école Paul-Vaillant-Couturier (990 300 €, dont 700 000 € pour la Ville, qui a bénéficié de 278 000 € de subventions de l’Etat et du Département de l’Isère), inauguré fin août.
Elémentaire Marcel-Cachin : peinture des classes ; installation acoustique pour réduire les nuisances sonores ; éclairage LED plus doux, plus écologique et économique ; remise en état du sol de trois classes.
Maternelle Paul-Vaillant-Couturier : reprise du sol souple des jeux pour enfants sur 400 m2 pour 6 000 €.
Elémentaire Auguste-Delaune : enrobé dans la cour sur 72 m2 pour 6 220 €.
Elémentaire Jean-Paul-Marat : rénovation de la cour sur 100 m2 pour 9 000 €.
Des jeux ont été également retracés dans des cours d'écoles.