Les deux-roues dans le viseur
Ce sont des actions plus ciblées qui vont être mises en place dès cet été pour obtenir de meilleurs résultats quant à la question des rodéos des deux-roues. Mme Lecalonnec, directrice départementale de la sécurité publique, précise les orientations. “On a choisi de faire un focus. C’est un travail avec l’ensemble des partenaires qui est engagé : police nationale, police municipale, bailleurs, services de prévention et de sécurité. On a besoin du concours de la population pour nous aider à identifier les personnes, les engins et les lieux de stockage. Toutes les informations qui peuvent être apportées sont importantes.”
En somme, le concours de toutes les forces en présence pour agir et aller au bout des procédures. Une volonté d’aller plus loin qui n’omet pas ce qui est déjà fait. “On n’est pas inactif face à ce phénomène. Ce n’est pas parce qu’on n’intercepte pas, qu’il n’y a pas identification et amende à la clef.” Mais l’ambition est plus grande : “Il y a la volonté d’aboutir à des résultats plus satisfaisants. En balayant un plus large spectre, à tout instant, on se met en capacité d’arrêter les deux-roues, même casqués, même correctement stationnés. Il faut insécuriser ce type d’insécurité.”
Un projet de loi en cours
Si un certain nombre de choses se font déjà dans le cadre législatif, la volonté vise à les faire évoluer avec une collaboration plus importante. Renzo Sulli rappelle “la mise en place d'une brigade mixte entre la police nationale et la police municipale pour être plus efficace”, ainsi que des aménagements urbains pour circuler différemment. Le maire signale aussi une rencontre à venir au ministère de l’Intérieur, Place Beauvau, fin août, et rappelle avoir renouvelé la candidature d’Echirolles pour la 2e vague de la mise en place de la police de sécurité du quotidien. Aussi, en discussion à l’Assemblée nationale, un projet de loi visant à qualifier les rodéos comme mise en danger de la vie d’autrui. Un délit qui conduirait à une confiscation systématique. “Un effet plus incisif”, pour Mme Lecalonnec.
Des outils en place
Pour la directrice départementale de la sécurité publique, “Echirolles a l’avantage de posséder un système de vidéo urbaine qui permet de repérer et relever les infractions”. Thierry Monel, adjoint à la tranquillité publique, précise qu’“un travail spécifique est engagé sur la collecte des images à travers le Centre de supervision urbaine. Nous allons pouvoir constituer des archives des individus et des deux-roues concernés”. L’adjoint annonce également “une amélioration de l’outil informatique”. Mme Lecalonnec précise que les policiers nationaux sont équipés de caméras piéton en plus de supports numériques. “Il relèvent systématiquement les infractions, avec ou sans identification.”
Une pleine prise en compte des problèmes engendrés par l’utilisation de certains deux-roues qui devrait donner davantage de moyens pour lutter contre les nuisances.