Les rencontres de la jeunesse : une semaine pour échanger
Place au numérique !
Codage numérique, pilotage de drone, vol en immersion avec un casque de réalité virtuelle… des activités qui ne parlent pas forcément aux plus de 40 ans mais aux jeunes oui ! Ils étaient une trentaine, de 11 à 23 ans, essentiellement des garçons, à s’inscrire à l’atelier sur le numérique organisé à l’espace Jacques-Prévert mardi 28 mai et à s’en donner à cœur joie. Grande concentration, implication et participation de chacun !
L’objectif de cet atelier ? Développer l’intérêt et les connaissances de la jeune génération envers le numérique (langage HTML, langage de Balisage, pilotage de drone) mais aussi susciter des vocations : informaticien, codeur, créateur de site web, télé-pilote de drone pour la presse. « Le numérique, c’est le présent mais surtout l’avenir ! Beaucoup de métiers s’en servent déjà et d’autres, nouveaux, vont apparaître. L’utilisation de drone, par exemple, se démocratise. On les utilise pour filmer des reportages, des mariages, pour livrer des colis », informe Mickaël Buffard, télé-pilote de drone pour la télévision, aux jeunes, attentifs.
Puis il alerte sur les dangers de cet appareil : « Attention, utiliser un drone n’est pas anodin ! Ce n’est pas un jouet et son utilisation est réglementé : il faut avoir 14 ans, ne pas voler plus haut que 120 mètres, ne pas voler près d’une maison, d’un aéroport, d’une prison ou d’un hôpital. Un drone, mal utilisé, peut-être dangereux et se transformer en arme, même involontairement ». Une sensibilisation utile qui n’a pas refroidi l’enthousiasme des jeunes : « C’est fascinant comme engin ! Et le vol en immersion avec le casque de réalité virtuelle est juste dingue. Pour la première fois, j’ai vu la ville d’en haut. Super sensation », livre un des jeunes présent sur place.
Village des mobilités : à eux d'agir
Transformation de la place Georges-Kioulou en un village des mobilités douces et en un plateau radio, mercredi 29 mai, pour parler écologie et culture ! Des thématiques et ateliers qui ont attiré les jeunes déjà engagés dans la cause écologique mais aussi des curieux qui souhaitaient en apprendre plus sur les alternatives à la voiture (voitures électriques, auto-partage de voitures Citiz, trottinettes, différents vélo cargo) ainsi que des jeunes intéressés par la radio, les émissions culturelles.
Les deux gros succès de cet événement ? Les vélos cargo que les adolescent-es ont essayé des dizaines de fois et le plateau radio animé par New’s FM qui abordait, avec justesse, la place des femmes dans le domaine de la culture avant de recevoir l’écrivain François Beaune pour échanger sur les histoires vraies qu’il collecte auprès des Echirollois-es depuis des semaines. « C’est cool cet évènement dédié aux jeunes ! C’est nouveau, c’est gratuit et ça parle de sujets actuels qui sont intéressants et importants », confie un des adolescents sur place.
Tous en scène
Les jeunes Echirollois-es présent-es sur la scène de La Ponatière ont mis le feu mercredi 29 au soir pour une soirée qui leur était entièrement dédiée. Rap, cirque, démonstrations de danse hip-hop, chant, lecture à voix haute ou Création musicale assistée par ordinateur, de multiples plateaux se sont enchaînés pour proposer une belle diversité de spectacles au public venu nombreux.
Les agrès du vent et leur poésie, la MJC Desnos et ses MC, les jeunes inscrits aux activités d'expressions artistiques de la ville, jeunes du SIM Jean-Wiéner, tous ont pu exprimer leurs talents, certain-es pour la première fois sur une vraie scène. Deux heures de show made in Echirolles qui fera date, c'est sûr !
Le jeu de la démocratie
La soirée des Rencontres du jeudi soir à l’Espace d’Estienne-d’Orves offrait aux jeunes l’opportunité de se glisser… dans la peau de la Maire ! Une soirée carte blanche particulièrement réussie autour d’un grand jeu participatif interactif imaginé par un groupe de jeunes Echirollois-es fortement mobilisé sur la question de la démocratie depuis deux ans, depuis la réforme des retraites notamment. Objectifs, construire sa ville, l’animer, l’organiser, et surtout, défendre ses choix !
Ce dont ne se sont pas privé-es la cinquantaine de jeunes présent-es lors de ce temps pour échanger et débattre avec les élu-es, la maire Amandine Demore, le premier adjoint Pierre Labriet, et Maxime Favier, conseiller municipal aux projets jeunes, qui se sont également prêté-es au jeu avec plaisir et gourmandise.
Charge à chaque groupe de nommer son île – on retiendra un délicieux Moka et un très juste Utopia –, de définir trois valeurs fondamentales pour animer le groupe de 45 personnes qui l’habitent, et de définir un système de gestion le plus démocratique possible… ou pas ! Entre la nomination sur la base du volontariat d’un chef au rôle de référent-conseiller un peu obscur, la constitution d’une assemblée hebdomadaire de 4 à 5 personnes par tirage au sort chargée de décider pour le groupe ou encore l’élection plus classique d’un chef sur base du système actuel, toutes les propositions étaient sur les tables. “Ça a un côté dictature…” “Ça semble un peu utopique.” “C’est un système archaïque avec des failles.” Et de finir : “Pourquoi ne pas inventer un nouveau système si ce celui ne fonctionne pas ?”
L'écologie et le quartier, tout un monde de possibilités
Vert demain, c'était LA soirée pour parler écologie et environnement. Dans la salle principale de l'Espace Jeunes Picasso, un débat mouvant permettait une entrée en matière dynamique sur des sujets pas forcément bien connus des jeunes présents. Une vidéo permettait ensuite de faire connaitre aux jeunes le projet de l'association Banlieue Climat, pour pourquoi pas la faire venir à Echirolles et développer l'envie, ici aussi, de devenir ambassadeur du climat.
Dans la salle, deux représentants de structure écologique ou paysanne de l'agglomération grenobloise prenaient ensuite la parole pour les présenter aux jeunes présent-es. La première, la champignonnière Champiloop, établie à Saint-Martin-d'Hères, proposait de réfléchir à une façon d'instaurer un projet de moindre envergure sur le quartier Ouest. Accompagnée par Rachid Djebbouri de SOS Jeunes pousses, l'entreprise, qui fait pousser des champignons pour les vendre en circuit court, aimerait donc lancer une version miniature de Champiloop, qui serait gérée par et pour des habitant-es du quartier. Affaire à suivre...
Enfin, une présentation de l'école de la transition écologique (ETRE) était proposée aux jeunes, celle-ci consistant à proposer des formations gratuites à des jeunes sans diplôme et sorti du système scolaire. Ces formations, liées à des pratiques manuelles et des métiers verts, leur permettent de les inciter à se tourner vers des métiers liés à la transition écologique...
La soirée se terminait avec une ouverture vers demain et les envies des jeunes pour leur quartier et leur ville.