Moulin et David : Des élèves se mettent en scène
“Sensibiliser les élèves à l’écriture théâtrale pour développer le goût de l’écriture, le goût des mots”, voilà pour Eve Feugier, conseillère pédagogique départementale de l’Éducation nationale en arts visuels, coordinatrice du projet avec le Réseau des bibliothèques, l’objectif de THEA. “Le but est qu’ils se nourrissent et se fassent plaisir avec les mots.”
Objectif visiblement atteint au vu des prestations proposées lors de la rencontre avec Fabien Arca, auteur choisi cette année par l’OCCE.
Développer le goût des mots...
Les élèves de 10 classes, du CE2 au CM2, se sont ainsi succédé durant deux jours sur les scènes improvisées de la bibliothèque Pablo-Neruda et du gymnase Vaillant-Couturier. Ils ont présenté à l’auteur et aux autres élèves le fruit du travail mené depuis septembre. Un rapide échauffement avec les comédien-nes de la Cie des AJT, qui les ont accompagnés durant 5 à 6 séances, et le tour est joué. Ou presque. Un dernier conseil de Sarah Charlier, l’une des comédiennes – “Faîtes-vous confiance, profitez, c’est votre moment, même si quelqu’un se trompe, ce n’est pas grave !” –, et c’est parti !
…et l’esprit de coopération !
Car il est là, l’autre pari du projet de l’OCCE, développer la coopération à l’école, et entre les élèves. “Le but de nos interventions était d’apprendre aux enfants à travailler en groupe, à s’écouter, s’entraider, se rattraper si l’un d’eux se trompait”, explique ainsi Lola Lelièvre, l’une des comédiennes.
Même si, “nous les avons aussi initiés aux bases de l’expression théâtrale”, complète Sébastien Hoen Mondin : savoir se tenir sur scène, travailler sa voix, connaître le sens du texte…
De bonnes bases pour des prestations sérieuses, investies.
“Des textes bien portés !”
Un travail plébiscité par les enseignant-es et les bibliothécaires, qui ont même parfois eu l’agréable surprise de voir les enfants acheter un livre de Fabien Arca, ou en emprunter un à la bibliothèque...
Un Fabien Arca pour qui “le fait que vous puissiez vous réunir avec vos personnalités autour de ces textes est déjà une belle réussite. C’est rare de voir des enfants parler de questions comme celle de l’exil. Avec vous, ces textes étaient à leur place, bien portés...”
Un compliment qui, aux yeux des élèves, vaut, n’en doutons pas, de l’or !