Navis : Le nouveau square fait le lien
L’inauguration du square Marguerite-Garbil, «du nom d’une grande dame qui a marqué l’histoire sociale de notre ville» rappelait le maire Renzo Sulli (lire ci-dessous), ce samedi, à Navis, a marqué un passage. Celui de la première phase du projet «qui vise à donner une nouvelle vie, un nouveau visage à ce secteur» poursuivait le maire, à la seconde.
Son aménagement, débuté en février, fait en effet suite à de nombreuses réalisations : les résidences La Bobine et Les Viscosiers, composées de 75 logements locatifs familiaux et 27 logements spécifiques, 12 réservés aux seniors, 15 à de jeunes travailleurs, l’immeuble Le Rayon vert, qui accueille des entreprises et un gymnase municipal dédié aux scolaires, aux clubs sportifs et à des réunions publiques, le réaménagement des espaces publics et des voiries.
«Une volonté d’aménager et d’embellir» le secteur qui n’est pas prête de s’arrêter avec la seconde phase du projet, présentée en octobre, qui a démarré avec la démolition du gymnase Navis.
Navis, en route vers le futur...
Le but est «de proposer un quartier-parc dédensifié, vert, agréable, à taille humaine», poursuivait le maire avant de détailler les réalisations : 3 600 m² d’espaces verts «pour se ressourcer», une aire de jeux pour les 6-12 ans «pour se rencontrer et partager de bons moments», une placette et un mail piéton végétalisés «pour faciliter les déplacements», 78 logements en accession, un immeuble de bureaux et de commerces «pour installer des commerces de proximité», 124 stationnements privatifs, 110 publics, 145 nouveaux arbres sur le domaine public, 20 sur le domaine privé.
Et ce sans compter le réaménagement du Rondeau qui devrait s’achever en 2025 et permettre d’améliorer le cadre de vie : Les espaces publics seront revus et requalifiés, la tranchée couverte de 290 mètres permettra l’aménagement d’un espace végétalisé et de traversées sécurisées pour les piétons et les cycles, tout en réduisant le bruit de la circulation, et la création d’un nouvel arrêt pour la ligne de bus Chrono 6.
La Métropole créera par ailleurs un nouvel accès au quartier depuis la rue du 19-Mars-1962, via la parcelle de l’entreprise SOMP, qui permettra de rejoindre l’allée du Rondeau et le cours Jean-Jaurès.
Un square qui créé du lien
En attendant la concrétisation «de ces initiatives qui prennent du temps à s’imaginer, se développer, mais qui changent la face d’un secteur, d’un territoire, d’une ville», enfants et parents ont pu profiter du nouveau square.
D’une superficie de 1 130 m², il se situe à l’arrière des résidences, face au musée de La Viscose. Il comporte une aire de jeux pour enfants de 3 à 6 ans, avec une grande structure et de petits jeux, des bancs, une borne fontaine, la 43e sur la ville, et un cheminement en stabilisé reliant la rue de la Viscose au musée. Deux chicanes ont été installés aux entrées pour éviter les usages déviants. 10 arbres, 20 arbustes et 73 arbustes en haie ont été plantés en attendant de nouveaux arbres le long de la clôture ouest, côté du musée, pour, à terme, apporter de l’ombre. Les travaux ont été financés à hauteur de 50 000 euros par MV-Résidences et 120 000 euros par la Ville.
De quoi permettre aux habitant-es, petit-es et grand-es, d’en profiter dans les années à venir.
Marguerite-Garbil,
femme exemplaire, militante engagée
«Aujourd’hui, ce n’est pas seulement une journée pour célébrer l’ouverture du square, mais l’occasion de se souvenir de l’histoire ouvrière du quartier», indiquait le maire devant les nombreux-ses habitant-es et anciens viscosiers venu-es assister à son inauguration. «Ce square est un hommage au travail acharné, à la détermination, à la persévérance de générations de travailleurs. A l’histoire d’une femme aussi, Marguerite Garbil, qui a marqué son temps et à qui nous devons beaucoup.»
Ouvrière et syndicaliste, fille d’une famille de limonadiers propriétaire d’un bistrot ouvrier chemin du Tremblay, Marguerite Garbil, surnommée Margot par ses camarades de la CGT, s’est illustrée lors de la grande grève de la Viscose de 1952 déclenchée par l’annonce d’une vague de licenciements. Licenciée à l’issue du mouvement, elle rejoint la liste d’union ouvrière, paysanne et démocratique du maire George Kioulou en 1953, est élue conseillère municipale et ouvre un nouveau commerce à Échirolles en 1959.