Navis : un quartier historique en mutation
La salle sportive du Rayon Vert était bien active, ce mardi 11 octobre au soir. Quatre ateliers animés par divers acteurs (paysagiste, architectes, constructeurs, élus, techniciens de l'Etat et de la Métropole) ont permis aux habitant-es d’Échirolles d’en savoir un peu plus sur le projet Navis 2. C’est un pan de l’histoire qui disparaît, avec la démolition en cours du gymnase de la Viscose (qui n’accueille plus d’activité depuis 2017) et la construction de nouveaux immeubles d’habitations. Cela méritait donc une réunion publique, animée par le maire et ses adjoint-es, pour faire le point sur un quartier en mutation.
Le premier atelier, animé par Frédéric Dellinger, paysagiste concepteur, proposait une vision détaillée de ce que vont devenir les espaces verts du nouveau quartier Navis. “On est en pleine réflexion sur comment les habitants vont se servir des espaces, qu’ils soient verts, sportifs ou récréatifs”, a expliqué le paysagiste. Une concertation avec les habitant-es du quartier et des quartiers voisins est prévue, pour décider ensemble des aménagements. Venus du quartier voisin Jean-Jaurès, certains ont déjà leur petite idée : un terrain de pétanque et des commerces de proximité. Daniel Bessiron, adjoint à l'environnement durable, aux transitions et aux éco-quartiers, ajoutait que le futur parc créé sera bien public, ouvert à tous et végétalisé. “Nous comptons planter 160 arbres et conserver au maximum les anciens. Des cheminements piétons permettront de traverser le parc et donner une impulsion à son utilisation”, a-t-il assuré.
Un peu plus loin, ce sont les futurs bâtiments, dont les constructions débuteront à l’été 2023, qui étaient présentés aux curieux-ses. Le promoteur immobilier MV Résidences a expliqué que les bâtiments d’habitations ne dépasseront pas R+3, auront une unité de forme mais une variété de matériaux. Les architectes ont essayé de rassurer les habitant-es concernant le bois utilisé sur les façades. “Ce sera du mélèze vieilli, non traité, avec déjà une couleur un peu grise.” Et essayaient de rassurer aussi concernant les futures places de stationnement publiques en plein air (environ 130). “On veut que les gens soient invités à entrer dans le parc, en laissant aussi des poches d’espaces verts entre les immeubles”, a ajouté Sébastien Lissot, architecte.
Juste en face, c’est Alpes Isère Habitat qui livrera 30 logements d’ici fin 2025, rue du 19 mars 1962 en lieu et place de l'immeuble les Goélands. Sur son atelier, Marinelle Henry, conceptrice d'opérations, détaillait qu’il y aurait une mixité sociale avec de l’accession et du locatif social (projet les Venelles). Dans le public, Jean Nemoz-Rajot, résident depuis 43 ans et président de l'union de quartier Jean-Jaurès, plaisantait : “Pourvu que je ne sois pas mort avant que ce soit fini. Je suis ancien mais jeune dans ma tête. Il faut aller dans le sens de l’avenir, je suis heureux de tous ces changements même si on craint un afflux de population, et, surtout, de voitures”.
Enfin, l’atelier concernant l’accès au Rondeau permettait de mieux se rendre compte des futurs aménagements. “On supprime la coupure entre Grenoble et Échirolles, ce qui permettra aussi l’entrée dans le quartier des modes doux”, ont expliqué la DREAL et la Métropole. Les habitant-es ont surtout essayé de visualiser les prochaines entrées et sorties de rocade de leur quartier. Et ont découvert que les bus de la ligne Chrono 6 s’arrêteront à leur niveau. “C’est un nouveau quartier à vivre, où la place des mobilités douces est très importante. C’est une mutation qualitative de ce quartier de la Viscose qui est en train de s’opérer. Sa mémoire sera conservée, grâce aux noms des bâtiments et des rues”, concluait Laëtitia Rabih, adjointe à l'aménagement, à l'urbanisme, aux implantations d'activités, à la politique foncière et à l’habitat.
En conclusion de cette soirée riche en informations, le maire a invité les habitant-es à venir découvrir et participer au Projet de ville, en avril prochain.