Orientations budgétaires : des priorités réaffirmées
Des orientations et perspectives qui s’inscrivent pour Thierry Monel, adjoint aux finances, “dans un contexte macroéconomique plus favorable”, avec une prévision de croissance supérieure à 1,7 %, une inflation de 1,1 % en 2018, de 1,75 % en 2021/2022. De quoi permettre à l’Etat de poursuivre sa stratégie de redressement des comptes publics.
Des objectifs “ambitieux” qui reposent sur les collectivités locales. Elles vont “contribuer fortement à la réduction du déficit et à la maîtrise de la dépense publique avec un encadrement fort de l’Etat”, symbolisé par le “pacte financier” et le plafonnement à 48 milliards des concours de l’Etat. “On attend un effort significatif de réduction des dépenses communales pour parvenir aux économies affichées”, regrette l’élu.
A l’échelle métropolitaine, “la Ville défendra un pacte financier et fiscal prenant en compte nos spécificités”, le nombre de logements sociaux et de familles à bas revenu notamment.
Des économies à reproduire
Compte tenu du durcissement réglementaire — comme le retrait des cessions d’actifs pour calculer l’épargne brute, 1 million par rapport à 2017 —, la stratégie financière d’Echirolles doit être revue. “Les mesures d’économies mises en œuvre depuis 2011 devront être reproduites, poursuit l’adjoint, sans recours au levier fiscal.”
L’effort se focalise sur les dépenses courantes pour atteindre une épargne brute de 4 millions, soit une baisse de 750 000 euros, et une capacité de désendettement inférieure à 13 millions en 2020. Bref, “il faut retrouver des marges avec des mesures d’ampleur dans une temporalité réduite. Nous allons continuer à tout regarder, à désendetter la Ville”. L’investissement sera limité aux ressources dégagées et à un recours restreint à l’emprunt, pour se situer autour de 4,5 millions. “Une enveloppe parmi les plus faibles de ces dernières années.”
Entre solidarité et développement
Et comme un budget n’a d’intérêt que dans la déclinaison de ses objectifs, Thierry Monel s’y est attaché. “Durant les trois premières années de réduction des dotations, nous avons appliqué une stratégie de réduction d’ensemble, sans remettre en cause nos actions. Avec ces nouveaux ratios, nous allons les prioriser sur ce qui fonde notre projet politique”, explique l’élu.
A savoir, une attention portée aux enfants et aux jeunes, avec la poursuite du projet éducatif territorial (PEDT), un plan numérique dans les écoles ; le maintien des efforts en matière d’insertion. Mais aussi, une solidarité réaffirmée avec les personnes âgées ; une politique émancipatrice en direction des familles sur les accès aux droits et au numérique ; le soutien à la parentalité à travers les Maison des habitant-es ; une mobilisation renforcée sur les questions de sécurité, “que nous ne fuyons pas” ; l’entretien du patrimoine, avec des moyens supplémentaires ; la continuation de l’agenda d'accessibilité programmé (Ad'AP) ; des opérations comme le multi-accueil petite enfance au Village Sud ou le restaurant scolaire Vaillant-Couturier ; et la poursuite du développement de la ville, “avec des projets urbains et économiques qui amènent de l’emploi”.
Des orientations présentées plus en détail, lundi 26 mars, lors du vote du budget.