PNRU Essarts-Surieux : un autre regard sur le projet
Avant l’été, les élu-es avaient donné rendez-vous aux habitant-es à l’automne, pour faire le point sur le projet. Thierry Monel, premier adjoint à la politique de la ville, avait proposé “un samedi, pour prendre le temps de revisiter le projet, afin que personne ne se sente frustré”. Et cette journée est arrivée. Samedi 14 octobre, à l’automne, comme convenu, au cœur du quartier, sur le parvis de La Butte, dans le cadre de sa journée portes ouvertes.
Un “télescopage” des temps qui a permis de les nourrir l’un, l’autre. A l’image de cette maman venue avec ses deux enfants profiter des animations lors des portes ouvertes, du ring de boxe et du mur d’escalade notamment, et qui a fait un détour par le stand très documenté du PNRU : vues et perspectives des futurs aménagements, panneaux d’information, cartes et maquettes en 3 D, pour mieux le (re)découvrir… Et ce, sans compter la présence de nombreux-euses élu-es, technicien-nes de la Ville et de la Métro, représentant-es des bailleurs, pour répondre aux questions, panneaux, plans ou photos à l’appui.
“J’habite le quartier, mais je ne m’étais pas intéressée au projet, je connais les grandes lignes, sans plus, explique Fathia, satisfaite de constater la création d’un nouvel espace vert et la requalification des écoles. “C’est un plus”, se réjouit-elle, même si elle se montre plus sceptique l’apaisement de l’avenue des États-Généraux notamment. Ce qui ne l’a pas empêché de repartir avec une plaquette du projet entre les mains.
Idem pour Monique, retraitée venue pour en savoir plus sur le projet, et qui a découvert la variété des activités proposées par La Butte. Un équipement que “je ne fréquente pas, que je ne connais pas”. A l’inverse du projet. Et si elle ne comprend toujours pas l’intérêt de la démolition de la passerelle Convention-Bourg Neuf -– “C’est pratique pour traverser le quartier” -–, elle en perçoit un peu mieux les aboutissants, “l’intérêt de l’ouvrir vers l’extérieur”.
Bref, si ce rendez-vous n’a pas permis de lever toutes les interrogations, au moins a-t-il contribué à apporter un nouvel éclairage, sous une autre forme, sur un projet qui continue de se construire.
Et maintenant ?
La phase de concertation s’est étendue de 2013 à 2017, sous différentes formes — ateliers de travail, rencontres, réunions publiques, visites de quartiers... —, avec pour objectif que le projet soumis à l’ANRU soit le plus en lien possible avec les attentes des habitant-es. La présentation de la première version du plan guide a eu lieu en mars 2017. Le dossier définitif sera envoyé à l’ANRU d’ici la fin de l’année 2017, pour une signature de la convention envisagée au printemps 2018.
Les travaux pourront alors démarrer jusqu’à la fin de la convention, en 2024. Quelque 20 000 habitant-es seront alors concerné-es sur les deux Villeneuve d’Echirolles et Grenoble, 6 900 sur les secteurs Essarts-Surieux.