Première réunion publique sur le futur quartier de la gare
“Le secteur de la gare d’Échirolles représente un intérêt stratégique majeur pour les Échirollois.es mais aussi pour la Métropole“, a souligné le maire Renzo Sulli. Ce nouveau quartier constituera la porte d’entrée sud du projet métropolitain Grandalpe. Il sera composé de logements et d’activités tertiaires, une mixité qui le rendra vivant et attractif durant les jours de semaine comme le week-end et en soirée. Son atout majeur est l’articulation avec la gare d’Échirolles. Aujourd’hui simple halte ferroviaire, accessible d’un seul côté, elle évoluera demain vers un pôle d’échange multimodal organisé sur deux niveaux, en lien avec le futur RER métropolitain. Dans le cadre d’un PUP, projet Urbain Partenarial, l’opérateur Linkcity, filiale de Bouygues Construction, sera l’aménageur et le promoteur des bâtiments. Ses quatre représentants Joris Duquoc, Franck Melckmans, Hadrien Terrin et Carole Valade ont pris tour à tour la parole pour détailler le projet baptisé Connexions construit en partenariat avec la Métropole, la Ville et l’industriel ATOS qui leur cède les deux-tiers de son terrain.
Les grandes lignes de l’aménagement : créer un écoquartier attractif et solidaire, un lieu de brassage des habitant.es mais aussi des actifs, des étudiant.es et des visiteurs, en connexion avec les autres quartiers. Près de 50 000 m2 seront construits, dont les 3/5 seront consacrés à des activités économiques tertiaires, 1/5 à un campus dédié au sport et à la santé, 1/5 au logement libre et intermédiaire. Les surfaces restantes, soit 1/5 du total, seront allouées à des services, à des commerces et à une activité d’agriculture urbaine qui seront ajustés au plus près des besoins. “Un travail chirurgical a été effectué pour limiter les surfaces bâties au profit des espaces verts, car le quartier sera très arboré”, commente un représentant de Linkcity. Plusieurs certifications sont visées, le label éco-quartier, le label E+C et la certification BREEAM pour les immeubles tertiaires.
L’adjointe à l’aménagement et à l’urbanisme Laëtitia Rabih a souligné que le quartier évoluera avec les multi-mobilités de demain. Le coup d’envoi des transformations du projet d’intérêt métropolitain Grandalpe, dans lequel s’inscrit celui du futur quartier de la gare, a déjà été lancé avec la démolition de l’autopont Marie-Reynoard et avec l’aménagement du cours de l’Europe. Suivront en 2022 la démolition du deuxième autopont puis la création d’une piste cyclable le long de l’avenue des États-Généraux, qui sera ramenée à trois voies. La réflexion sur la place de la voiture en ville va de pair avec la future offre de transport. “Pour convaincre la Région, qui a la compétence ferroviaire, de la nécessité d’une véritable gare à Echirolles, le trafic engendré par les futurs usages du quartier constitue le meilleur argument ”, a rappelé le maire.
Christophe Romero, directeur adjoint du service Ville Durable d’Échirolles, a détaillé les étapes de participation citoyenne, véritable plus-value du projet. Les salarié.es d’Atos, qui seront à terme 1200 sur le site, ont exprimé à l’automne leurs souhaits en matière de commerces et services. La concertation se poursuivra au premier semestre 2022 sur le même thème avec les riverains et les habitant.es des quartiers proches, Haut Bourg, Golden Parc, Surieux... lors d’ateliers de co-création qui sera organisé en lien avec la démarche Fabrique de la Ville. Au second semestre 2022, la Métropole et la Ville les convieront à une autre séquence consacrée à l’aménagement des espaces publics. Ceux-ci mobiliseront un investissement de 7,3 millions d’euros, dont 1,3 relevant des compétences de la Ville d’Echirolles et près de 6 de celles de Grenoble Alpes Métropole. Linkcity sera appelé à financer à hauteur de 2,22 millions d’euros à ces dépenses, , a souligné Véronique Lanier, cheffe de projet Aménagement de la Métropole.
En réponse aux questions de l’auditoire, le maire a précisé que 700 places de stationnement sont prévues dans le projet et que les hauteurs des nouveaux bâtiments seront différenciées : les plus basses seront situées face au bâti existant rue de Provence et côté Surieux, les plus élevées au centre du quartier et sur le parvis de la gare, le long de l’avenue des États Généraux, pour compenser la différence de niveau. “Il faut des étages pour que les équipements culturels, économiques, sociaux et éducatifs soient le plus près possible des habitant.es, a insisté Renzo Sulli. Les constructions d’un étage entourées d’un espace public ne peuvent plus exister dans l’agglomération car l’espace est limité.” Autant de questions qui pourront être abordées lors des Assises du mardi 23 novembre, prochain rendez-vous citoyen rappelé en clôture de soirée par la première adjointe Amandine Demore. Quant aux délibérations relatives au projet, elles seront prises en fin d’année par le conseil municipal et le conseil métropolitain et suivies en 2022 du lancement de l’enquête publique en vue de la modification du PLUI.