Retour sur la commémoration de l’exécution du Groupe Manouchian
Il y a 78 ans, le 21 février 1944, le groupe des Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée de Paris dont Missak Manouchian était le chef de file, fut exécuté par les nazis au Mont-Valérien. Olga Bancic, la seule femme du groupe, sera transférée et décapitée en Allemagne le 10 mai 1944. 10 de ces 23 résistants étrangers servirent d’illustration pour l’affiche de propagande allemande intitulée l’Armée du crime, plus connue sous le nom de l’Affiche rouge.
La Ville d’Échirolles, accompagnée de l’association des anciens combattants et résistants arméniens de l’armée française (l’ACRAAF), des membres de la Maison de l’Arménie et des représentants de la Ville de Grenoble, et de la Métropole, commémorait ce dimanche l’anniversaire de leur exécution, devant le Monument aux morts, place de la Libération.
La célébration a commencé par un hommage à Missak Manouchian rendu par le maire, Renzo Sulli, et Daniel Marandjian, le président de l’ACRAAF, avec le dépôt d’une couronne et l’observation une minute de silence devant sa plaque, sur la rue qui porte son nom.
Devant le Monument aux morts, le président de l’ACRAAF a ensuite prononcé un discours: après être revenu sur la personnalité de Missak Manouchian et les circonstances de son arrestation et exécution, il a témoigné de son inquiétude “dans monde en butte à tous les dangers et une Europe (...) où nous voyons a nouveau une montée dangereuse des idéologies de rejet de l’autre (...) ”. Daniel Marandjian a également souligné l’importance de la transmission et rappelé le travail de mémoire réalisé à traverse la Semaine de l’Affiche rouge au lycée Marie-Curie et au collège Jean-Vilar.
Deux jeunes membres de la Maison de la culture arménienne ont ensuite lu la dernière lettre de Missak Manouchian à sa femme, Mélinée, et un condensé du texte Un dernier jour une dernière nuit, extrait de son livre-témoignage. Jean Forestier et Jacques Simonian, respectivement vice-président et trésorier de l’ACRAAF, ont alors procédé à l’appel des 23 exécutés.
Puis le maire, Renzo Sulli et Laëtitia Rabih, pour le conseil municipale, les représentants des associations d’anciens combattants et résistants, des instances métropolitaine et de la Ville de Grenoble ont déposé des gerbes devant le Monument aux morts.
La cérémonie s’est achevée sur le traditionnel Salut des drapeaux.