Se souvenir du 17 octobre 1961
Sur la plaque qui renomme le bâtiment abritant la salle du Petit Viscose en « Espace du 17 octobre 1961 », quelques photos et un texte pour se remémorer cette journée noire de l’Histoire. En pleine guerre d’Algérie, des milliers de travailleur-ses immigré-es algérien-nes manifestent pacifiquement dans Paris pour protester contre le couvre-feu discriminatoire instauré par Maurice Papon. La manifestation est réprimée par les forces de l’ordre françaises, alors qu’elle se déroulait sans arme et sans violence. Près de 12 000 personnes sont parquées, tabassées, et de nombreuses victimes sont jetées dans la Seine. Certaines ne seront jamais retrouvées par leurs familles.
62 ans plus tard, Renzo Sulli, accompagné d’élu-es, a apposé et dévoilé cette plaque commémorative sur les murs du bâtiment abritant le Petit Viscose, après un discours appelant à ne pas oublier les crimes du passé. « Depuis des années, avec d’autres élu-es, je me rendais en ce jour commémoratif à Grenoble pour participer à la cérémonie d’hommage organisée à la passerelle Saint-Laurent. Mais nous avons souhaité, avec la majorité municipale, organiser nous aussi ce temps de recueillement, ici à Échirolles, à la Viscose, à la riche histoire ouvrière, où des dizaines de nationalités vivent côte à côte, et où le vivre ensemble n’est pas qu’un demi mot », précisait Renzo Sulli.
Après avoir dévoilé la plaque commémorative avec Amandine Demore, première adjointe, et Zaïm Bouhafs, adjoint au développement de la vie associative, Renzo Sulli, accompagné d’habitant-es et d’élu-es, s’est dirigé vers le pont enjambant le canal des 120 toises pour y déposer des œillets. Ce geste symbolique était ensuite suivi d’un moment convivial où habitant-es et élu-es ont pu partager le verre de l’amitié.