Tout roule pour la Véloroute 64
Grand défi et investissement important, la réalisation de cette Véloroute 64 appelait à des enjeux majeurs, et plus encore durant cette période particulière, comme le précise Yann Mongaburu, vice-président métropolitain aux déplacements
"C’est l’un des premiers travaux à être rouvert pour permettre le déconfinement des mobilités. Ce grand défi, lancé par les associations, avait un enjeu qui était impossible : à savoir la traversée d'un terrain militaire. Nous avons relevé le défi. Nous sommes parvenus, avec les services militaires et de la préfecture, à un tracé qui était attendu. Les premiers chiffres de fréquentation sont au-delà de toutes nos espérances. On voit dans notre territoire une exposition de la pratique cycliste. Quand nous construisons des infrastructures sécurisées, nous permettons de passer à la bicyclette."
Des moyens importants
Le coût de l’opération, s’élève à 1.6 millions d'euros. Un investissement porté par la Métropole, dont 358 000 euros pris en charge par l’État. "La Métropole n’a pas hésité à engager des moyens importants pour les cyclistes et la qualité de l'air", explique Christophe Ferrari, président de la Métropole. "Cette voie verte met fin à une discontinuité majeure. C'est une voie verte qui va en appeler d'autres, notamment dans le sud de la Métropole." Christophe Ferrari a également rappelé l’étroite relation avec l'association des entreprises Comboire avenir. En effet, la zone commerciale, qui compte 200 enseignes et 2 500 salariés, profite d’un accès sécurisé qui facilitera les trajets domicile-travail.
Le maillage des territoires
Renzo Sulli, maire d’Échirolles, souligne l’importance d’un projet qui "continue de mailler le territoire du sud, avec la Chronovélo qui est en train de se réaliser en ce moment, et avec les aménagements de l’A480 et du Rondeau dont la couverture va venir renforcer ce maillage". Un lien à venir qui s’accorde la place du vélo dans la ville : "Nous avons 40 kilomètres de pistes cyclables sur Échirolles. On doit encore définir les pistes cyclables temporaires que l’on espère définitives."
La place de la pratique cycliste dont Sam Toscano, 1er adjoint au maire de Pont de Claix, en confirme l’intérêt. "Cette voie verte marque la volonté de développer des itinéraires sécurisés pour les déplacements doux. Le vélo s'inscrit dans les ambitions pour les mobilités nouvelles".
Un paysage à valoriser
Avec les falaises du Vercors surplombant le Drac, la traversée de cette voie verte propose un paysage remarquable. Le maire d’Échirolles a tenu à appuyer l’enjeu de "la reconquête des berges de nos torrents. L'habitat et les quartiers se sont construits en tournant le dos au Drac, car ce n'était pas un élément d'agrément dans ces années là. On a vu, pendant la période de confinement, l’importance d’avoir de l'espace et des lieux de rencontres apaisés. On voit bien comment on peut avoir de l'activité humaine et de la biodiversité. Quand on a la volonté, on est capable de le porter. Et nous y sommes extrêmement attentifs".
Christophe Revil, maire de Claix, exprime en ce sens "On est heureux de pouvoir offrir les falaises aux yeux des visiteurs. On est une sur une véritable voie verte et le paysage témoigne de son intérêt. C'est un beau symbole de ce qui peut relier les communes de la métropole. Et nous sommes tous sur le même chemin, celui de la transition".
La protection du crapaud calamite
La biodiversité, un élément largement pris en compte dans la réalisation du projet, puisque cette Véloroute traverse le lieu de vie du crapaud calamite, espèce protégée, dont la population est en recul. Avec les recommandations de la LPO (Ligue de protection des oiseaux), la Métropole a aménagé des mares dans le secteur. Aussi, le revêtement de la piste a été adapté avec, ponctuellement, des portions en béton remplaçant le macadam noir, trop chaud l’été pour le passage des amphibiens.
Une cheminement qui répond ainsi aux enjeux de toutes et tous.
MB