Un “module filles” vers l'emploi
L’idée a surgi d’un constat : “Dans le cadre de nos actions de proximité, nous sous sommes aperçus que seulement 30 à 35 % des jeunes filles suivies par la Mission locale fréquentaient l’espace public. Notre objectif est de tendre vers 50 %, de favoriser une logique de parité à travers des actions collectives”, déclare Rabah Fekih, responsable du site d’Echirolles à la Mission locale Sud Isère. Le “module filles”, en partenariat avec la direction jeunesse, insertion et prévention de la Ville, doit y participer en engageant les jeunes femmes dans un parcours vers l’emploi. Une première session s’est déroulée au Village Sud, au sein de l’Espace Jacques-Prévert.
Une semaine de mobilisation
Durant cinq jours, “une coach a fait travailler le groupe sur la confiance en soi, les codes de l’entreprise, la préparation à un entretien. Nous avons visité l’imprimerie des Deux-Ponts. Des entreprises ont animé des simulations d’entretien. Le Planning familial a évoqué les relations femmes-hommes en général, les modes de représentation particulièrement dans le travail et l’insertion professionnelle afin de ne pas s’interdire des métiers. Un atelier bubble foot à l’Urban soccer à Meylan a valorisé la dynamique de groupe et la cohésion d’équipe”, détaille Fabienne Meilland-Rey, conseillère à la Mission locale.
Une exposition réalisée par l’association Vie et partage a servi de support au thème des femmes au travail. Les “aspects bloquants” dans la recherche d’un emploi ou d’une formation ont également été abordés, comme la fracture numérique, la difficulté des démarches et procédures en ligne, l’estime de soi… Un repas partagé a clos la semaine.
Deux prochaines sessions du “module filles” se dérouleront à la Ville Neuve, à La Butte, en juin, puis à la Luire, sans doute à l’Espace jeunes Picasso, en octobre. “La volonté est de décentraliser l’action dans les quartiers prioritaires à Echirolles en identifiant des espaces et structures publics mis à disposition par la Ville, en permettant à des jeunes filles de mieux se les approprier”, explique Fabienne Meilland-Rey. Un temps de valorisation des trois sessions et de réalisations plastiques des participantes est prévu d'ici à la fin de l'année.
JFL