Une centrale qui turbine
En fonctionnement depuis février, la microcentrale du Rondeau alimentée par l'eau du barrage du Saut du Moine — déjà turbinée par les centrales de Pont de Claix et de Drac inférieur — produit l'équivalent de la consommation électrique de 5 700 personnes, 15 % de la population d'Echirolles. Elle distribue 20 000 volts dans le réseau. Une énergie 100 % hydraulique, 100 % renouvelable, qui lui a valu un flot de louanges.
Micro, mais elle fait le maximum !
“Cet équipement exemplaire répond aux exigences économiques et environnementales d'aujourd'hui, et s'inscrit dans notre volonté de faire d'Echirolles une ville post-carbone, a dit le maire Renzo Sulli. La transition énergétique est une préoccupation ancienne à Echirolles. Nous ne sommes pas à l'indépendance énergétique, mais nous pouvons y tendre grâce à ce type de réalisation.” Un chantier de deux ans et 8,7 millions d'euros, qui a mobilisé une dizaine d'entreprises, pour moitié de la région, dont se félicitait aussi Laurent Pérotin, directeur de l'Unité de production hydraulique Alpes EDF. “C'est un aménagement compact, intégré, rendu possible grâce à des turbines innovantes, les VLH (Very low head), très basse chute, qui permettent d'exploiter de petites chutes comme celle-ci (4,30 mètres). Elles sont devenues réalité grâce à la rencontre des savoir-faire d'EDF et de l'entreprise MJ2 Technologies. Cette centrale illustre la rencontre des enjeux d'EDF et de la Métropole. Nous sommes heureux d'accompagner les territoires dans la transition énergétique.”
Hydroélectricité
L'agglo, terreau d'innovation
Satisfaction partagée par Christophe Ferrari, président de la Métro, et Michel Isssindou, député de la circonscription, dont les souvenirs de “pêche au triton et à la salamandre” pour le premier, “d'apprentissage du nom des grands barrages des Alpes” pour le second, remontaient à la surface. “La Métropole est un terreau d'innovation fertile pour l'hydroélectricité, soulignait Christophe Ferrari, pariant sur le fait que l'agglomération “serait le territoire de la transition énergétique au niveau national”. Aristide Bergès ne dirait pas le contraire !
+ d'infos
En plus d'être respectueuse de l’environnement, la microcentrale est respectueuse... des poissons : grâce aux 8 grandes pales espacées et épaisses aux bords arrondis des 4 turbines VLH tournant à une vitesse lente et constante — 40 tours/minutes —, les poissons passent sans anicroche. La microcentrale est ainsi la seule installation ichtyophile en France !
Le chiffre 2,2
En mégawatts, la puissance installée des 4 turbines VLH qui produisent l'équivalent de la consommation électrique de 5 700 personnes.