Verger participatif : Le verger sort de terre
Alors, oui, les élèves de CE2 de l’école Jean-Jaurès qui ont visité le chantier du verger participatif ce mercredi matin devront sans doute patienter encore quelques temps avant de pouvoir goûter les premiers fruits de la centaine d’arbres et de la soixantaine d’arbustes du verger. “Nous avons planté différentes strates arbustives, des arbres et des arbustes d’âge différents, pour pouvoir étaler les floraisons. Mais il faudra attendre encore un peu avant de pouvoir manger les premiers fruits”, expliquait l’agente de la Ville en charge du projet.
Mais, depuis février, il a pris forme. “90 % des travaux seront achevés en mars”, estimait Romain Allimant, paysagiste chargé de sa conception. Ne restera alors que quelques aménagements – l’installation de panneaux pédagogiques, de grumes de bois en guise de bancs, de passerelle pour franchir le ruisseau –, afin, au moins, de pouvoir profiter.
Un verger qui prend forme
Il faut dire que les entreprises chargées du chantier, Perona et EVD, n’ont pas chômé. Une centaine de fosses de plantation de 4 à 8 m³ ont ainsi été creusées pour accueillir les arbres de grande taille, 250 mètres linéaires pour les arbustes à fruits. Ils constituent les trois cercles concentriques du verger fermé. 800 m³ de terre végétale – un substrat composé de tout venant et de compost –, ont été déposés pour enrichir le sol. Un apport de biodynamisants a aussi été nécessaire.
La plantation des arbres, à racines nus ou en motte, a démarré par les fruitiers à coque – châtaigniers, noyers… – sur la partie ouverte du verger, à l’est du parc, et s’est terminée par ceux du verger fermé. Les arbustes à fruits – prunelliers, groseilliers, myrtilliers… – ont été plantés après l’installation de la clôture extérieure en bois de châtaignier et du grillage galvanisé pour guider leur croissance.
Un lieu de rencontre et de participation
“Nous avons eu beaucoup de chance, avec un temps froid et sec. On plante d’habitude plus tard, fin février, pour éviter le redoux”, se réjouissait Romain Allimant. “C’est un projet qui nous tient à cœur, abondait le maire Renzo Sulli, qui, après avoir assisté avec les enfants à la plantation d’arbres par les équipes d’EVD, a lui aussi symboliquement planté un arbre, un cognassier. Ce projet s’inscrit dans le cadre de notre démarche de développement de la nature en ville pour combattre les îlots de fraîcheur, avoir un travail avec les citoyens sur la question de l’alimentation. Ce verger participatif n’est pas un lieu de consommation, mais de participation !”
La cueillette des premières groseilles, pommes ou poires interviendra dans quelques mois. Pour les grandes récoltes, il faudra attendre 4 à 5 ans. Le temps pour les l’école Jaurès, et les habitant-es, et de se greffer à ce beau projet...