Verger participatif : Les habitant-es préparent le terrain
Noisetiers, kakis, figuiers, pruniers, poiriers… Ce samedi matin, les habitant-es présent-es au parc Picasso pour ce premier temps de concertation autour du projet de verger participatif – des déambulations avec triporteurs avaient été préalablement organisées sur le secteur pour les sensibiliser –, avaient l’embarras du choix pour sélectionner les essences qu’ils souhaitaient voir plantées au printemps. 17 leur étaient proposées par les équipes de la Direction de la Ville durable de la Ville et Romain Allimant, le paysagiste chargé de conduire le projet.
Mais il faut croire que ce n’était pas suffisant au vu des nouvelles propositions émises par les participant-es : citronniers, mandarinier, kumquat et autres kiwis. Le signe, à l’image de la belle participation habitante et des nombreuses interventions – “Il y a moins de noisetiers aujourd’hui, c’est un bel arbre qui amène des écureuils, c’est magnifique !” – de l’intérêt suscité par ce projet lancé dans le cadre de la Fabrique citoyenne.
Un projet pour et par les habitant-es
“Nous avons la volonté de mettre en place un verger participatif, construit avec et pour les habitants, du choix des arbres à la récolte, en passant par sa gestion et les animations proposées, expliquait ainsi Sandrine Yahiel, conseillère municipale aux jardins citoyens, présente avec la première adjointe Amandine Demore et le conseiller municipal aux projets associatifs Laurent Vanplin. Nous sommes là pour vous aider, mettre du lien, mais la balle est dans votre camp. Le but est d’être tous ensemble dans ce projet”.
Ce dont ne se sont pas privé-es les habitant-es, jardinier-ères néophytes ou plus expérimenté-es. “J’ai une maison avec un petit jardin pour avoir quelques fruits. Je suis là pour rencontrer des gens qui ont la même passion que moi”, avançait l’un d’eux. “J’habite le quartier depuis juillet et je profite du parc. Je n’ai pas d’expérience en matière de jardinage, mais si il faut donner un coup de main, je suis partante”, poursuivait une autre. Le projet était bien lancé !
Un verger au coeur du parc
Concrètement, ce verger sera composé d’une centaine d’arbres. Il sera niché au cœur du parc, à proximité du chêne, dans un des lacets de la rivière d’eau. “Il associera diverses essences pour qu’il puisse bien vivre en termes de saisonnalité, tester des choses, avoir la production la plus large possible”, précisait le paysagiste Romain Allimant. Imaginé sous forme de cercles concentriques d’un diamètre de 52 mètres, il sera composé d’arbres fruitiers à grand développement de 2 à 2,5 mètres, espacés de 6 à 7 mètres, “pour pouvoir se balader, faciliter l’entretien”.
L’allée principale sera refaite “permettre l’accès aux personnes à mobilité réduite et une bonne appropriation”. Deux portillons et deux allées en sablé permettront d’accéder à la place centrale, où es aménagements sont à imaginer – mobilier, banc, treille… –, pour en faire un espace à vivre. Enfin, une haie de mûriers ou de prunelliers créeront “une barrière végétale” afin de limiter de vandalisme ou l’intrusion d’animaux.
Un espace à faire vivre
“L’objectif est de continuer à faire le tour des partenaires pour avoir tout le monde autour de la table et que le projet soit le plus partagé possible”, rappelait Sandrine Yahiel au terme du choix des arbres. Des arbres qui devront être achetés rapidement afin de pouvoir être plantés au printemps. Une deuxième réunion de concertation, toujours sur le terrain, aura lieu samedi 5 novembre. L’objectif sera alors d’évoquer la question des aménagements, du fonctionnement et de la gestion du verger.
Des questions qui ont déjà commencé à être débattues ce samedi matin, avec des propositions intéressantes : une représentante des élèves du collège Picasso souhaiterait ainsi pouvoir y organiser des sorties pour “pouvoir montrer l’évolution des fruits”, l’installation d’aménagement conviviaux – transats, barbecues… –, “pour “faire vivre le lieu” est évoquée, des soirées pourraient être organisées à l’Espace jeunes Picasso pour se retrouver… Autant d’idées qu’il ne reste plus qu’à faire germer !