Vœux à la population : le souhait d’une réussite partagée
Cela faisait trois ans, trois longues années, Covid oblige, que le maire Renzo Sulli et ses adjoint-es n’avaient pu adresser leurs vœux aux Echirollois-ses, et dresser avec eux un bilan de la situation locale et nationale. Une parenthèse qui a – enfin –, pris fin cette année.
Acteurs et responsables politiques locaux, au premier rang desquels le président de la Métropole Christophe Ferrari, le maire de Grenoble Eric Piolle et la députée Cyrielle Chatelain, étaient ainsi nombreux à garnir la salle de La Rampe, traditionnel théâtre de ces vœux à la population.
L’occasion pour le maire Renzo Sulli de renouer avec le fil de l’histoire : “En mars 2020, on commençait à applaudir le personnel soignant tous les soirs, il y avait des morts tous les jours. C’était une période difficile, anxiogène. On commençait à parler du monde d’après, de ce qui allait changer…” Mais, force est de constater, “que le monde d’après est pire que le monde d’avant, nous n’avons pas progressé”, regrettait l’élu.
Un triste constat qui l’amenait à formuler un souhait : “Que les choses puissent évoluer positivement.”
Des collectivités à la pointe de l’innovation
Pour ce faire, Échirolles et les acteurs locaux ne manquent selon lui pas d’atouts. “Nous devons pousser pour des politiques publiques plus fortes, solidaires, écologiques et citoyennes, car les collectivités locales sont en avance sur l’État, estimait le maire. Ce sont elles qui développent des initiatives, font preuve d’inventivité”.
A l’image des Vacances apprenantes, “qui permettent à 50 familles par an de partir en vacances”. “Une réussite exceptionnelle, même si il a fallu batailler pour l’obtenir”, rappelait-il. Idem sur la question de la ville des proximité, de l’isolation des logements – plus de 1 000 par an dans le cadre du dispositif Mur-mur et de la rénovation urbaine des quartiers, ou du développement d’un RER métropolitain. “Nous sommes prêts !”, assenait le maire, évoquant la gare d’Échirolles, mais aussi la prolongation de la ligne de tram jusqu’à Pont-de-Claix.
La création de 31 emplois pour des habitant-es du secteur Ouest dans le cadre du dispositif TZCLD en fait aussi partie, comme l’objectif de plantation de 1 000 arbres durant le mandat, la création d’îlots de fraîcheur, à Marcel-David et aux Essarts, ou la végétalisation de la ville avec 48 % d’espaces verts.
Maîtriser la fiscalité pour développer des projets
“Donnons plus de pouvoir aux entités locales, au couple Ville-Métropole, c’est le ferment de notre avenir, avec un État régulateur, pas grand contrôleur”, plaidait le maire. Un État “qui ne doit pas laisser les communes seules”, à un moment où “l’inflation met les collectivités dans une situation financière dramatique alors qu’elles ont tenu durant la période du Covid. Partout il y a eu de la solidarité et de l’engagement”, estimait le maire, évoquant la fabrication et la distribution de masques par des bénévoles et des associations.
“Il nous manque aujourd’hui 3,6 millions d’euros pour équilibrer le budget entre l’augmentation des matières premières pour confectionner les repas, la hausse du prix des énergies de plus de 1 million, l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires”, énumérait Renzo Sulli. Mais pour l’instant, “il est resté sourd à nos demandes”.
“Nous travaillons pour limiter au maximum la hausse de la fiscalité, poursuivait le maire. Un de nos engagements était de ne pas augmenter les impôts, mais personne n’avait envisagé cette situation. Il faut que nous la maîtrisions pour continuer à développer le service public pour les anciens, les jeunes, les familles...”
Le sens de l’engagement pour Échirolles
Une volonté “d’embarquer l’ensemble de la population pour traiter des questions sociales et climatiques”, qui n’empêche pas “de regarder les choses avec lucidité”. “Tout ne va pas bien, il faut faire plus pour soutenir les jeunes, les familles, les retraités… Nous n’éludons pas les sujets comme la délinquance et la sécurité. Il faut les affronter. Nous continuerons à nous battre et à assumer nos responsabilités.” Comme avec les dispositifs mis en place avec la police et la justice sur la Ville Neuve ou le secteur des Petits-prés.
“Mais la majorité de nos jeunes sont dans une démarche positive. Il faut les soutenir, les accompagner. Comme il faut continuer à développer la solidarité, combattre la crise climatique, développer la participation citoyenne”, poursuivait le maire. A l’image du Forum du projet de ville du 23 février qui permettra de faire le lien entre les projets sur le territoire d’ici 2035. “Nous voulons une ville qui bouge, qui bouillonne, qui débatte. C’est le sens de notre engagement. Nous sommes animés par une passion pour cette ville, car c’est la vôtre et la nôtre”, concluait le maire.