Littérature : A la rencontre d'Irène Frain
Une rencontre attendue
Les semaines précédentes, les bibliothécaires du Réseau avaient soigneusement préparé sa venue à Echirolles, dans le nouvel Espace Prévert, récemment inauguré au Village Sud. Lecteurs et lectrices avaient pu découvrir ses ouvrages installés en bonne place dans les rayonnages des bibliothèques. Ils ont aussi bénéficié des leurs conseils avisés pour les inciter à rentrer dans son univers, souvent consacré à des destins de femmes, son “péché mignon”. Normal pour une auteure engagée dans la cause des femme, membre fondatrice du Women's forum for the economy and society, qui donne la parole aux femmes sur tous les grands enjeux sociétaux et économiques contemporains. Une rencontre aussi relayée dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes. Un “travail” qui a visiblement porté ses fruits au vu du nombre de lecteurs, plus d'une cinquantaine, venus assister à la rencontre, découvrir une auteure dont la personnalité, le parcours et le travail méritent le détour.
Une auteure engagée
et engageante
Un travail qui consiste “à faire partager au lecteur mon enthousiasme, les “dessous” de l'histoire derrière la légende qui cache forcément des choses”, explique-t-elle. A l'image de l'investigation menée à l'occasion de l'écriture de son dernier livre, “Marie Curie prend un amant”, consacré à la vie amoureuse de la scientifique après le décès de son mari. “J'ai émis l'hypothèse qu'elle pouvait avoir des pensées amoureuses. J'ai découvert sa comptabilité. Bingo ! Ça a réveillé ma perversité”, s'amuse celle pour qui empathie et bienveillance sont primordiales.
“J'aime l'humain”, dit-elle. On le sent. “A travers mes livres, je veux que vous voyez l'enquête en filigrane, que vous la meniez pour ressentir l'enthousiasme que j'éprouve quand je découvre quelque chose.” Une vraie personnalité, une auteure attachée à la situation faîte aux femmes. “Quand elles prennent du pouvoir, on leur fait un procès sur leur sexualité, ce sont de mauvaises mères. Pourquoi sont-elles obligées de se justifier ?”, s'indigne-t-elle. A découvrir absolument.