Composteurs des Granges : jamais deux sans trois !
Et 1, et 2, et 3... composteurs !
L’idée de créer un troisième site de compostage collectif aux Granges était dans l’air depuis... l’inauguration du deuxième, il y a un an quasiment jour pour jour, aux Jacobins. Déjà, le premier, celui du centre social des Granges, fonctionnait à plein, avec beaucoup d’apports, une bonne gestion du site, une grosse quantité de déchets valorisés chaque année, environ 1 tonne par an. Il en a été de même pour le deuxième, géré par l’association des habitant-es. Normal, dès lors, d’en souhaiter un troisième pour équilibrer l’offre sur le territoire.
Les habitant-es sont prêt-es
Ce troisième site, très attendu par les habitant-es, appuyé-es par l’association, se situe au pied de la passerelle enjambant l’allée du Rhin, à proximité du logement foyer pour personnes âgées Maurice-Thorez, également demandeur d’une telle installation. La Ville a mis le terrain à disposition et acheté les quatre bacs qui composeront, à terme, le site. “C'est en gagnant la conviction des habitant-es que nous atteindrons nos objectifs en matière de développement durable, de transition écologique”, a dit le maire Renzo Sulli. Et avec la présence sur ce même secteur de l’école primaire Jean-Moulin, de l’équipement communal Pollen et du centre de loisirs Jean-Moulin d’Evade, le gisement potentiel d’utilisateur-trices est conséquent. De quoi, déjà, envisager l’ouverture d’un quatrième site ? Jamais trois sans quatre...
Infos et inscriptions sur les listes d’utilisateurs des composteurs : Association des habitants des Granges, www.ahg38.fr. L’association propose des formations, des interventions sur site, fournit des explications sur la nature et la quantité des déchets à déposer.
Témoignage
Pascal Fouard
Transports inutiles, coûts économiques et écologiques du brûlage, pollution des sols et nappes phréatiques, réchauffement de l’atmosphère… Pour Pascal Fouard, habitant des Granges, grand artisan des projets d’installation de composteurs collectifs sur le secteur depuis le premier, en 2012, au centre social Anne-Frank, “il est urgent de mettre fin à ce mode de gestion des déchets organiques, de mettre en marche la transition écologique au niveau local. L’investissement des familles est là, les gens sont prêts”. Et pour se faire, chiffres à l’appui (voir encadré), le compostage autogéré en pied d’immeuble constitue, selon lui, “la meilleure solution”. “L’inauguration d’un simple bac est un événement important. Pas une fin en soi, mais une étape, un marqueur, un espoir pour continuer à aller de l’avant.” Et de conclure : “Il nous faudra de nouveaux sites...”
Les déchets et le compostage en chiffres
Les ménages français génèrent 30 millions de tonnes de déchets par an, 9 % des 345 millions de tonnes au total ? Leur gestion coûte 9,5 milliards, supportés à 59 % par les collectivités et ménages. Les déchets organiques représentent 40 à 60 % du poids total des déchets ménagers. Leur stockage cause 16 % des émissions de méthane en France.
Grâce aux composteurs, le volume d’ordures ménagères des familles qui les utilisent a baissé d’environ 30 %, en plus de récupérer un compost de qualité. Un site de compostage échirollois permet de traiter 1 tonne de biodéchets par an, et génère 300 kg de compost. 6 tonnes de déchets ont ainsi été traités sur les deux premiers sites d’Anne-Frank et des Jacobins, représentant une économie pour la commune de 1 200 euros.
Sept sites de compostage collectifs sont installés sur l’espace public et privé à Echirolles : 3 aux Granges ; 1 au centre-ville, au square du Champ-de-la-Rousse ; 1 dans la résidence Plein soleil ; 2 à la Viscose.