Renouvellement urbain Essarts-Surieux : le projet avance
Pas la peine de se faire peur. Voilà le message que les élu-es et technicien-nes de la Ville et de la Métro ont fait passer. Car l’Anru n’attend pas d’intentions précises – hormis sur les démolitions – pour statuer sur le dossier échirollois, mais “de grandes orientations”. Comme la volonté de requalifier et relier les espaces publics, de créer des ensembles résidentiels “plus appropriables”, de requalifier les logements publics et privés “pour les revaloriser”, de réorganiser les activités, commerces et équipements, “pour dynamiser le quartier”... “Des sujets sur lesquels nous avons le temps de travailler ”, a rassuré le maire, avant de prévenir : “Attention aussi à ne pas s’enthousiasmer ! Il faudra mettre la question des financements sur la table pour prioriser les interventions selon la participation de l’Anru et de la Ville, 1,5 million sur dix ans. Au-delà, ce n’est plus dans nos capacités.”
Des propositions à discuter
Il reste du temps, donc, d’ici septembre, pour parvenir “à un dossier le plus partagé possible”. D’ici- là, des ateliers se seront tenus en juin, et cette réunion aura permis de faire valoir un certain nombre de points de vue. Sur la localisation des commerce et du marché, “il n’y aura pas de décision sans l’avis des commerçant-es. Ce sont des éléments déterminants du projet de revitalisation économique du secteur. Il faut trouver les bonnes localisations, avec les contraintes que l’on a”, à savoir, ne pas empiéter sur la butte, côté Beaumarchais, et redonner sa fonction au parvis de la Butte. “Nous avons des idées, elles peuvent être discutées.” Sur la démolition de la passerelle entre la Convention et Anjou, “s’il n’y a pas démolition, il n’y aura pas résidentialisation de la Convention” pour en améliorer le fonctionnement, prévient le maire. “Ce qui importe, c’est de rendre la vie des habitant-es plus facile, plus sécurisée.” Sur les écoles, “le cœur du projet est la réussite les enfants”, dit Jacqueline Madrennes, adjointe à l’éducation. Cela passe par des interventions sur le bâti, mais aussi par “la construction d’une dynamique collective”, avec pour objectif de faire des écoles du secteur “des pôles d’excellence”. Pour plus de précisions, rendez-vous en septembre.
Emploi et insertion
Quels dispositifs ?
Pierre Labriet, adjoint à la jeunesse, à l’insertion, à la formation et à l’emploi, a décliné les mesures en faveur de l’emploi des habitant-es du secteur dans le cadre du projet. La Ville œuvre pour que la clause d’insertion dépasse les 5 %, et mène “un travail auprès des entreprises pour intégrer des personnes du quartier”. Le 1 % insertion a par ailleurs été inscrit dans le protocole de configuration signé avec l’Anru : 1 % du financement sera consacré à la formation et à l’insertion d’environ 200 jeunes par an, 2 000 en dix ans. “Un objectif ambitieux que nous souhaitons atteindre”, précise l’élu. Enfin, des personnes en insertion ont suivi une formation de façadier, au printemps, pour pouvoir ensuite être embauchées.