Occupation des gens du voyage du parking Alpexpo : le maire d’Echirolles réagit avec véhémence !
Ce jeudi 18 mai 2017, près de 200 caravanes, en provenance de l’agglomération lyonnaise, ont investi le parking d’Alpexpo.
Cette situation n’est, hélas, pas nouvelle et la Ville d’Echirolles est concernée au premier chef puisque ce sont les riverain-es du secteur des Granges qui ont à en subir, une fois de plus, toutes les nuisances. Leur mécontentement et la colère qui se manifestent aujourd’hui sont pleinement justifiés.
Le maire d’Echirolles, Renzo Sulli, déplore de ne pas avoir été prévenu par les services de la Préfecture qui ont autorisé cette occupation. Il fait également part de son irritation face à la répétition de ce phénomène et de ses conséquences pour les Echirollois-es.
Face à cette situation bien connue, la Ville a multiplié les démarches depuis plusieurs années auprès de la Métro et de la Préfecture pour que soit trouvée une solution d’accueil alternative à celle du parking d’Alpexpo, dont ce n’est nullement la vocation.
En juin 2016, notre collectivité adoptait une délibération au conseil municipal demandant à la Métro l’accélération des procédures concernant l’aire de grand passage programmée au Fontanil ; la fermeture sécurisée du parking d'Alpexpo pour éviter toute intrusion : gens du voyage, rodéos ou rendez-vous festifs et tardifs.
La Ville exigeait également la prise en charge du nettoyage pendant et après l’occupation des lieux pour en limiter les dommages.
Le caractère récurrent de ces installations et les nombreuses polémiques qui en résultent nécessitent de repréciser les responsabilités respectives en matière d'accueil des gens du voyage :
- le terrain indûment occupé n’est pas sur le territoire de la commune d’Echirolles ; elle n’en est donc pas propriétaire et ne peut agir concrètement pour éviter toute intrusion, comme elle l’a fait à la Frange Verte et au parc Ouest ;
- la loi du 5 juillet 2000 impose aux métropoles la mise à disposition d’aires d'accueil, inscrite dans le cadre du schéma départemental d'accueil des gens du voyage ;
- l'aire prévue au Fontanil n'étant toujours pas réalisée, la Préfecture, représentante de l'Etat, peut mettre en demeure la Métro de choisir un espace provisoire afin d'y installer les gens du voyage lors de leur passage ;
- le Préfet peut recourir à l'évacuation des occupants d'un terrain en justifiant l'existence de trouble à l'ordre public.
L’absence de prise en compte de ces questions et la longueur des délais en termes de solutions font que ce sont Echirolles et ses habitant-es qui sont pénalisés en dépit des exigences portées par notre commune. Bien d’autres maires de notre agglomération y sont d’ailleurs régulièrement confrontés.
Le maire d’Echirolles partage l’exaspération ressentie par les riverain-es et rappelle les limites des prérogatives communales sur cette question. Il défendra une nouvelle fois avec force la position de la Ville auprès des représentants de la Préfecture, dont c’est la responsabilité. Une attention particulière sera portée par les services municipaux afin d’atténuer autant que possible les désagréments créés par cette occupation.