Maison des habitant-es : un esprit d’ouverture
Depuis le début de leur municipalisation en 2007, c’est l’étape la plus importante des six centres sociaux à Echirolles. Le virage d’une longue histoire politique, sociale et institutionnelle, qui a vu le nombre de centres sociaux s’accroître sur la commune au fil de son développement.
La nouvelle dénomination — dans le cadre du partenariat et des contrats de projet avec la Caisse d’allocations familiales de l’Isère — n’est pas un simple effet de langage. Il y a du sens à énoncer la place des habitant-es dès l’appellation des structures. “L’idée est de fédérer plus encore les acteur-trices sur un territoire donné autour d’une offre essentiellement de la Ville. Nous avons une démarche participative au sein des comités des usager-ères, qui ont fortement participé à cette transformation. Ils peuvent proposer, orienter des activités, des animations collectives, des événements ou des services, selon les besoins”, expliquent Sylvette Rochas, adjointe à l’action sociale, aux solidarités, à la politique familiale, à la petite enfance et à la santé, et Antar Labiod, conseiller municipal délégué aux Maisons des habitant-es.
Plus de visibilité
Parmi leurs vocations, les Maison des habitant-es devront renforcer cette proximité, aller à la rencontre des publics et élargir les actions de citoyenneté, consolider l’accueil, l’accès à tous les droits, pour toutes et tous. Ce sont “des lieux d’échange et de débat à investir, de ressource et d’aide logistique, de partage des valeurs de démocratie, de solidarité, de dignité, d’égalité”, insiste Sylvette Rochas.
Depuis près d’un an, en avant-première, la Maison des habitant-es Village Sud expérimente cette évolution. Le directeur, Riad Jleil, souligne “la dynamique de concertation, la mutualisation des compétences”, le sentiment d’une “plus grande transversalité sur les enjeux et les objectifs entre les équipes professionnelles et les services municipaux, les bénévoles et les partenaires sur le quartier”. Le passage en Maison des habitant-es permet ainsi “un travail plus fin et cohérent, une plus grande visibilité”. Riad Jleil ajoute que c’est “le point de départ d’une démarche d’éducation populaire qui vise plus d’efficacité”. Une démarche “à construire ensemble”, qui s’enrichira sans cesse.
Perspectives
Au cœur des réalités des quartiers, les Maison des habitant-es — chacune dans ses variétés, ses particularités — consolideront les projets en cours, inciteront à de nouvelles perspectives. Qu’il s’agisse de lutte contre l’exclusion ou les discriminations, d’économie sociale et solidaire, de soutien aux démarches administratives, d’accompagnement de la parentalité ou de la réussite éducative des enfants, d’université populaire des parents, d’initiatives culturelles ou intergénérationnelles, de cadre de vie, d’échanges de savoirs, de pratiques des outils numériques...
On y trouvera — sous diverses formes — des services de la Maison des parents, du pôle de gérontologie, de Trait d’Union ParoleSanté, des conseillers insertion-emploi, ou le dispositif de gestion urbaine de proximité. Une première “agence de quotidien” sera spécifiquement créée à l’occasion de la rénovation urbaine des quartiers Essarts-Surieux.
JFL
Portes ouvertes des Maisons des habitant-es
Samedi 23 septembre, de 14 h à 18 h
Les six structures vous attendent ! De nombreux stands et animations permettront de se rencontrer, de découvrir la grande variété de services et d’activités, les équipes professionnelles et bénévoles de chacune des Maisons des habitant-es. Retenons d’ores et déjà quelques temps forts qui les illustreront.
Les Essarts : 15 h, échange avec le comité des usager-ères et les associations du quartier.
Anne-Frank/Les Granges : 15 h, initiation à l’antigaspi pour illustrer les bienfaits d’une alimentation équilibrée ; 16 h, initiation au yoga, prendre du temps pour soi.
Village Sud : 15 h 30, le numérique pour tous, initiation pour enfants (avec Agir) et adultes (avec Propulse) ; 17 h, flashmob, danse ragga dancehall.
La Ponatière : 14 h, fresque murale et rétro des dix dernières années ; 16 h 30, court métrage “Boxer comme une danseuse” pour se questionner sur le sexisme dans le langage.
Surieux : 14 h, visite théâtrale de l’équipement et présentation des projets.
Ecureuils/Centre-Est : 16 h, tables rondes avec les collectifs d’habitant-es, présentation de l’université populaire des parents…