Comité de quartiers Centre-ville : une première enrichissante
Une séance qui a démarré par une invitation. Celle du maire Renzo Sulli adressée aux habitant-es à venir nombreux et nombreuses participer aux 9es Assises citoyennes de la ville, jeudi 30 novembre, à la salle des fêtes : “Nous avons besoin d’échanger avec vous sur la ville d’aujourd’hui — ses atouts, ses faiblesses, ses enjeux — et de demain, sur les projets en cours ou à mettre en œuvre sur le territoire. Nous souhaitons avoir une vision globale, et non pas territorialisée, de la ville au sein de la métropole, pour la construire avec vous dans tous les domaines : éducation, transports, énergie...” Une invitation visiblement bien accueillie au vu des débats qui ont suivi.
Rythmes scolaires : bientôt en débat
Ce point a permis d’éclairer la position de la Ville sur le sujet : “Il ne s’agit pas seulement du passage de 4,5 jours à 4 jours, mais du projet éducatif mis en place pour nos enfants avec les parents et l’Education nationale pour aller vers la réussite éducative, voilà l’enjeu”, soulignait l’adjointe à l’éducation, Jacqueline Madrennes, pour qui “tout se passe bien dans les ateliers mis en place depuis trois ans. Les enfants découvrent plein de choses, apprennent à se sociabiliser. Ça a du sens, notamment pour lutter contre les inégalités scolaires”.
Une démarche a ainsi été engagée avec six villes — Eybens, Fontaine, Grenoble, Pont de Claix, Saint-Martin d’Hères, Poisat — pour demander le maintien des aides, du temps pour poursuivre le travail engagé, et, surtout, que l’intérêt de l’enfant et l’égalité des chances restent au cœur des débats. “Nous n’avons pas voulu nous précipiter, décider de manière autoritaire. Nous avons beaucoup investi et avons un avis plutôt positif. Nous mettrons la question en débat début 2018, avec une décision en mars qui s’appliquera à la rentrée 2018”, concluait le maire.
Chrono-vélo, en selle !
Chrono-vélo est un projet d’itinéraires reliant différents points de l’agglomération, porté par la Métropole. Quatre itinéraires sont prévus, dont un reliant Grenoble à Vizille. Il emprunterait l’avenue Victor-Hugo, les rues Pierre-Sémard et de la Paix, l’avenue Général-de-Gaulle, avant de reprendre la voie des Collines, à Pont de Claix. Un itinéraire bis est envisagé au débouché de la rue Pierre-Sémard pour reprendre le cours Jean-Jaurès à hauteur du Bayard, direction Pont de Claix. Ces itinéraires seraient matérialisés par un marquage au sol et un balisage vertical.
“Nous avons essayé de trouver la meilleure adaptation, explique Daniel Bessiron, adjoint aux déplacements. Le passage par Pierre-Sémard permettra d’avoir des aménagements qualitatifs, et de réduire la vitesse. C’est aussi l’itinéraire le plus logique pour rejoindre Vizille.” “Ça permet d’avoir un axe pour faciliter les déplacements vers Vizille, tout en résolvant les problèmes de circulation sur Pierre-Sémard”, abonde le maire.
Début des travaux, fin 2018-début 2019, avec des solutions temporaires apportées aux questions de vitesse sur Pierre-Sémard.
Zone bleue
Faire évoluer les comportements
La mise en service de la Zone bleue au Centre-ville, le 16 octobre dernier, a soulevé des inquiétudes, celle notamment de les voir, à terme, devenir payantes. “La meilleure solution pour conserver nos parkings non-payants, c’est la Zone bleue, qui reste une expérimentation dont on tirera les enseignements, martèle Renzo Sulli. “Notre intention n’est pas de rendre le stationnement payant, mais de mieux l’organiser”.
Et les deux adjoints concernés, Daniel Bessiron, déplacements, et Alban Rosa, économie, de rappeler l’importance que chacun-e “modifie ses habitudes ”, en acceptant d’effectuer “50, 100 ou 150 mètres de plus pour arriver à destination”, afin de conserver une bonne qualité du stationnement au centre-ville. L’expérimentation s’achèvera fin du premier semestre 2018, afin d’établir un bilan, d’en tirer les enseignements et d’en modifier le fonctionnement si nécessaire.
Budget : des mesures à étudier
Une question sur les taux d’imposition comparés entre Echirolles et Grenoble a permis d’enclencher l’échange. “Nous sommes là pour en débattre, la Ville n’a rien à cacher”, assurait le maire Renzo Sulli, apportant les éclaircissements nécessaires. Le foncier bâti est légèrement au-dessus de la moyenne des villes de la strate d’Echirolles, alors que la taxe d’habitation est l’une des moins chères. “La situation n’est pas catastrophique, même si le foncier bâti pèse”, reconnaît le maire. Et malgré un taux plus élevé qu’à Grenoble, la taxe d’habitation est plus basse, les base locatives étant moins élevées.
L’occasion pour le maire et l’adjoint aux finances Thierry Monel d’alerter sur la situation à venir : “Nous allons devoir faire face à la suppression de la taxe d’habitation, 70 % de 5 millions environ, et à la réduction de 13 milliards des dotations aux collectivités à partir de 2019. Nous allons continuer le travail effectué depuis quelques années, mais nous allons devoir revoir notre volume d’activité, mettre en place des mesures d’économie draconiennes.”
Projets urbains
Le centre-ville se finalise
Pour Emmanuel Chumiatcher, adjoint à l’aménagement urbain, “le Centre-ville est achevé, il n’y aura pas de densification”. Le dernière opération, l’Épure, à côté du siège de la SDH, se finalise (courant 2018). Ne resteront plus que des opérations économiques et d’hôtellerie du côté du futur par Croix-de-Vèrines. Également en cours, les opérations Carré village, à la Buclée, à l’angle de la rue Paul-Langevin, qui a été redimensionnée – 45 logements au lieu de 35, en R+4 au lieu de R+6 –, et Côté village, 60 logements, sur les terrain des anciens garages Artinian, dont le chantier a démarré pour 18 mois. Le projet sur le secteur des Ecureuils est quant à lui suspendu, un collectif d’habitant-es ayant attaqué deux délibérations devant le tribunal. Le jugement est attendu pour la fin de l’année.