La musique in the pochette
Ambitieuse et séduisante en diable, l’exposition “Pop Music 1967-2017, graphisme et musique” établit une typologie musicale et visuelle au fil des décennies. Trois époques assez distinctes — 1967 à 1982, 1983 à 1999, 2000 à 2017 — accentuent les productions américaines, britanniques et françaises. Près de 1 300 pochettes d’albums, certaines mythiques du rock et de la pop, de nombreux repères, commentaires musicaux, historiques et graphiques ; plus de 600 groupes revisités ; 15 studios de graphisme invités à montrer leurs créations ; des portraits d’artistes de Renaud Monfourny, le photographe cofondateur des “Inrockuptibles” ; des biographies ; des magazines ; une diffusion musicale et d’interviews ; un catalogue… Son amplitude caractérise l’exposition. Sa valeur d’analyse et d’interprétation d’une multitude de courants intéressera tous les publics.
Identités visuelles
La représentation de la musique par l’image évolue énormément depuis 1967. Gardons-nous des tendances. Mais on verra comment “les styles et univers visuels particuliers sont souvent immédiatement identifiables”, qui impose l’image de marque, combien “les graphistes, illustrateurs et photographes ont des inspirations tous azimuts, puisent dans l’histoire de l’art, les innovations technologiques, les productions underground ou les cultures”, remarquent les commissaires d’exposition, Michel Bouvet et Blanche Alméras. Disparition du vinyle au profit du CD ; glissement du dessin ou de l’illustration vers la photo ; dématérialisation de la musique, émergence de l’iPod, d’Internet et des réseaux sociaux... Visites commentées, conférences, ateliers d’écriture et de pratiques artistiques, actions périscolaires, formations pédagogiques, accompagnent l’événement. Deux autres expositions complètent le panorama au Musée Dauphinois, à Grenoble, et au centre culturel Montrigaud, à Seyssins.
JFL