Le lycée professionnel Thomas-Edison représentant de l’Europe
Le lycée a franchi une étape sensible de son histoire et son développement. Le cœur du projet “vise à sensibiliser les jeunes à l’Europe, à transformer notre établissement en un lieu ressources durable sur les questions de l’Union européenne pour les autres établissements de l’agglomération”, a dit la proviseure Emmanuelle Vernet-Abaibou. Avant l’inauguration de la plaque, la députée européenne Marie-Christine Vergiat avait échangé avec les élèves ambassadeurs. Une rencontre éclairante : “On connaît mal les missions des institutions européennes, encore moins le travail du Parlement. La députation est un mandat passionnant aux enjeux importants, parfois difficiles à assumer.”
Disponible, cash dans ses réponses toujours concrètes, la députée a livré, sans langue de bois, autant son expérience, ses convictions, ses combats, que ses interrogations et ses craintes notamment face aux poussées nationalistes et populistes. La rencontre au centre de documentation et d’information (CDI) a balayé nombre de sujets qui lui tiennent à cœur : les droits de l’homme et de la femme et leurs violations, l’énergie et le développement durable, la protection de l’environnement…
Valeurs citoyennes
“La démarche de projets a démarré en 2017-2018 et s’enrichira au cours des prochaines années. Elle consiste à ouvrir les lycéens et lycéennes à l’Europe, à la démocratie parlementaire et aux valeurs citoyennes européennes, à en comprendre les fonctionnements, à consolider leurs connaissances autrement et à découvrir diverses cultures, à créer des relations avec d’autres jeunes ambassadeurs et à faciliter leur désir de mobilité dans leurs parcours de formation, notamment au travers du programme d’études à l’étranger Erasmus”, expliquent Béatrice Boutrin et Mireille Chérencé, professeures respectivement de lettres-anglais et lettres-histoire. Un autre objectif est d’animer “une collaboration étroite entre les élèves, les enseignants, le Parlement européen, ses députés et ses bureaux d’information”.
Transmettre l’Europe
Les premiers pas du projet ont donné lieu à une Journée de l’Europe dans l’établissement le 18 mai, à la création d’un “Euro-kiosque” au CDI à promouvoir en interne comme en externe. On en mesure déjà les effets chez les 15 lycéens ambassadeurs volontaires, de toutes les sections et tous les niveaux de la seconde à la terminale, de surcroît déjà très actifs dans la vie du lycée, dont la prise de conscience s’éveille et le regard porté sur l’Europe change.
Parmi ceux-ci, Lucas Veuillet, Dominique Gagnière, Lucas Randriamanantsoa, Werner Madeleine et Valentin Stricher, leur porte-parole, le confirment : “Depuis le début de l’année, nous avons beaucoup appris dans nos classes et travaillé en équipe, c’est un bel exercice. Nous souhaitons faire comprendre aux élèves qu’il faut s’ouvrir, se déplacer, dépasser son environnement immédiat, aller vers les autres pour mieux se connaître et apprécier les diversités. Il faut partager, transmettre le projet pour que de nouveaux élèves s’en emparent.” Pour cette génération, l’Europe, “c’est la paix, une chance dans la vie” ! Le message fait ainsi écho aux vingt nationalités dont sont issus les élèves du lycée professionnel échirollois. “Notre force !”, s’est exclamée la proviseure.
Enrichissant et dynamisant
La démarche a reçu de nombreux soutiens, les député-es européen-nes de l’Isère, des collectivités locales dont Echirolles, la Maison de l’international à Grenoble, l’Association pour l’accompagnement des actions de mobilité internationale (AAAMI), International Etudiants Grenoble (IntEGre). “Votre projet est enrichissant, dynamisant, il participe à modifier l’image de l’établissement”, a dit le maire Renzo Sulli. Qui a salué “l’équipe pédagogique extrêmement motivée”, et a suggéré “l’idée d’une visite du Parlement à Strasbourg ou Bruxelles que la Ville aidera”.
La députée européenne Marie-Christine Vergiat s’est dit “ravie d’accompagner ce très bel investissement citoyen et de parrainer l’inauguration de la plaque, qui est un prix symbolique du Parlement et nous engage”.
JFL