Femmes-hommes, les enfants animent l’égalité
L’idée est partie de l’appel à projets “jeunes pour l’égalité” de la Métro. L’objectif était d’accompagner des projets des 7-26 ans sur l’égalité filles-garçons pour favoriser la mixité et le respect, ouvrir les esprits et imaginer de nouvelles façons de vivre ensemble, sortir des stéréotypes et lutter contre les discriminations.
Pour ce faire, des jeunes de la Maison des habitant-es Les Ecureuils/Centre-Est — Faustine, Sandro, Tarek, Massy, Cherif, Saïd — ont opté pour le film d’animation. Durant onze séances de deux heures, les mercredis, de janvier à mai, ils ont d’abord réfléchi à la thématique, avec la Maison pour l’égalité femmes-hommes, puis rédigé leur scénario, avec les bénévoles de l’accompagnement à la scolarité de la MDH.
“Les jeux proposés par la Maison pour l’égalité nous ont donné beaucoup d’idées, explique Tarek, notamment celle du personnage plein de clichés auquel il arrive des mésaventures qui vont le faire changer d’avis...”
“L’Homme cliché” était né… restait à lui donner vie !
L’égalité à modeler
Ce que les jeunes ont fait en créant décors et personnages, en les animant, en prenant des photos — “Nous avions sous-estimé le travail...”, dit Cherif —, en montant le tout avec Laurianne Gasnereau, chargée d’éducation à l’image au Méliès. “Ça a été un travail participatif avec beaucoup d’idées des jeunes.” Le boucher est ainsi une bouchère, la couturière, un couturier, et les filles jouent au foot. De quoi “lui donner à réfléchir”.
“C’est un film de grande qualité. Ce n’est pas souvent que nous en avons d’aussi aboutis”, poursuit Laurianne Gasnereau. “C’est un travail de qualité, un grand bravo à tous”, confirme Amandine Demore, adjointe à l’égalité femmes-hommes. Un film qui a aussi été apprécié lors de sa projection, début juin, à la Métro, où il a été retenu parmi les onze lauréats de l’appel à projets. Un film qui aura surtout permis aux enfants “de développer leur esprit critique, leur confiance, leur expression, le respect des idées et du travail des autres”. Et c’est déjà beaucoup.